Communiqué du Groupe Antifasciste de Lyon et Environ concernant le meeting contre le racisme et les violences policières.

 

Le dimanche 26 février devait se tenir, à la Maison des Passages, un meeting contre les violences policières,la hogra et la chasse aux migrant.es.

A l’appel d’un collectif varié d’organisations, dont la GALE, il avait pour ambition de dénoncer les crimes policiers, leur caractère raciste ainsi que le silence judiciaire et médiatique autour de ceux-ci. Ce meeting était initialement prévu une semaine plus tôt.
C’était sans compter l’attitude de la mairie Parti Socialiste de Vaux-en-Velin, qui a finalement retiré l’accès à la salle en dernière minute. Ce coup porté à la mobilisation contre les violences policières ne sera pas oublié et doit être dénoncé.
Dans la nuit du 25 février au 26 février, un petit groupe non identifié de militants d’extrême-droite, a forcé l’entrée du lieu et cassé quelques vitres. Cela dans le but de faire pression sur les propriétaires pour forcer à l’annulation du meeting.
Fascinante alliance objective, de circonstance, entre une mairie PS et des militants d’extrême-droite.
Nous ne pouvons analyser cette méthode que comme un terrible aveu de faiblesse de la part de l’extrême-droite lyonnaise. Aveux de faiblesse par deux aspects:
D’une part cette méthode d’apprenti commando n’est qu’une manière de masquer l’impossibilité, pour les nervis, de s’opposer frontalement au meeting, de le perturber.
D’autre part la faiblesse idéologique d’un conglomérat d’organisations, qui, taisant leur pseudo-rébellion contre l’Etat, ce sont démasqués par leur absence totale de cohérence idéologique. Passant d’ « ACAB » [All Cops Are Bastards] clamés, pour séduire le milieu hooligan, à des déclarations d’amour à la police, les fascistes montrent le vide de leurs conceptions théoriques.
Ils se sont révélés également incapables de porter la moindre contradiction, et se sont donc ravalés à leur rôle de base : des auxiliaires de police et des gardes corps de l’Etat bourgeois.

Sous la pression, les gestionnaires de la maison des passages ont souhaité annuler le meeting dans leurs locaux et des camarades nous ont proposé leur salle.
Nous ne pouvons que trouver regrettable le recul quant à la tenue de ce meeting en place et lieu prévu. Ceci a été exploité par une extrême-droite toujours avide de publicité.
En revanche nous ne pouvons que saluer nos camarades de la Maison de la Mésopotamie pour l’accueil qu’ils ont offert au meeting, illustrant une solidarité exemplaire.

Différents thèmes ont été évoqué lors de ce meeting allant de la gestion coloniale des populations d’origine post-coloniale, l’islamophobie, la répression des mouvements sociaux, l’impérialisme à la lutte des quartiers populaires etc, etc…
Vous pourrez trouvez ici le programme du meeting: https://www.facebook.com/events/373815863002010/

Durant la matinée et jusqu’au départ en cortège pour la Maison de la Mésopotamie, la GALE, ainsi que des militant-e-s issu-e-s d’autres organisations, ont assuré la sécurité de la maison des passages. Malgré quelques provocations de la part de fascistes en mal de sensations, aucun incident ne fut à déplorer.

Malgré le fait que le Parti Nationaliste Français se soit empressé de communiquer sur le fait que le meeting soit déplacé, plusieurs choses sont à noter.
D’une part, ce déplacement n’était absolument pas révélateur d’une impossibilité imposée par le rapport de force des fascistes. Il était un choix de la part des propriétaires du lieu.
D’autre part, nos militants et militantes ont organisé un cordon de sécurité devant l’Eglise la plus intégriste de Lyon. A aucun moment, les fiers militants du P.N.F. n’ont été en mesure de pouvoir ne serait-ce que faire pression sur eux et elles. Il n’a pas été une difficulté particulière de faire cela, tandis que nous doutons de la capacité même de ces groupes de pouvoir agir, à drapeau déployé, dans le moindre quartier populaire de Lyon.
La guerre des images, assez puérile, menée sur les réseaux sociaux, est à l’image de l’idéologie de ces groupes : faite de mensonges, de déformations et de fantasmes. Leur rêve de quartier d’apartheid reste du domaine du rêve, non de la réalité.

La GALE ne leur laissera pas ce loisir. Le slogan « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos » n’est pas une phrase creuse. Ils seront chassés de nos rues, de nos quartiers.
Nous promouvons un antifascisme indépendant des institutions, de la police, de l’Etat et des partis bourgeois. Ce n’est ni la préfecture, ni la police, ni les élections qui balaierons les fascistes et leurs idées, mais bien l’autodéfense populaire et l’organisation collective.
Militants, militantes de la GALE, nous voulons construire cette organisation.
Faisons vivre et renforçons la lutte antifasciste !