Communiqué du Groupe Antifasciste Lyon et Environs à propos du weekend « Generation ingouvernable »

La GALE considère que le rassemblement anti-électoral, qui s’est tenu place Raspail, dans le 7ème arrondissement de Lyon, a été un succès. Nous revendiquons environ 450 personnes présentes sur l’événement. C’est une première pierre pour l’édification de l’opposition à cette mascarade répugnante que sont les élections.

Nous avons, à la suite de ce rassemblement, participé à une manifestation spontanée, laquelle a scandé, dans les rues de la Guillotière, des slogans hostiles au capitalisme, aux élections, à la police.

Le puissant dispositif policier déployé a manœuvré pour encercler une partie des manifestants et procéder à des contrôles d’identité. Certaines personnes ont été ainsi emmenées au poste de police pour des vérifications. La caisse de solidarité nous a communiqué les choses suivantes :  là, jusqu’en début d’après-midi, les manifestants ont été fouillé et contrôlé. Ceux qui n’avaient pas de papiers ont été embarqués pour vérification d’identité. La préfecture parle de 32 interpellations dont 9 gardes à vue. Sans compter les dizaines de contrôles d’identité dans la rue (pour certains en amont du rassemblement).
A noter qu’un petit groupe de personnes s’est fait arrêter juste après être sorti d’un lieu squatté à Gerland. Ce qui peut faire penser que le lieu était sous surveillance pour ce week-end de protestation. Une des personnes de ce groupe a un procès en septembre pour « participation à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».

L’attitude brusque de la police n’est pas nouvelle. Vendredi 03 / 02, des militants et militantes, dont certains de la GALE, diffusaient à Saint-Jean un tract dénonçant la présence de locaux néo-nazis dans le quartier. La Police, là aussi, a encerclé les militants et militantes pour les contrôler. Un de nos camarades, filmant la scène, a été attaqué par la Police, frappé au sol. La police a également tenté de briser son téléphone portable. Quant aux rares fascistes, ils ont fuit la queue entre les jambes.

Si nous nous félicitons de l’affluence lors de l’assemblée organisée par nos amis lors de ce weekend, nous éprouvons néanmoins une sincère déception pour les actions que nous avions prévues et qui ont échoué. Comme nous l’a dit un camarde nantais, organiser des événements communs n’est pas chose évidente. Nous espérons cependant améliorer le travail entrepris en commun sur Lyon avec toutes les personnes qui sont venues contribuer à ce weekend et continuer à se retrouver afin de poursuivre notre lutte révolutionnaire. Nous ferons en sorte que les prochains événements seront une réussite.
Il n’est pas simple de réussir, en période électorale, à organiser un rassemblement qui rejette cette mascarade. Le climat de la période actuelle pousse chacun et chacune à accomplir l’acte considéré comme le plus sacré de la démocratie : mettre un bulletin dans l’urne. L’éventail des arguments exposés, du plus honnête à celui portant la plus grande part de mauvaise foi, ne nous fera aucunement changer d’avis.

Comment croire que les élections apporteront un changement positif quand le MEDEF impose son ordre du jour, quand les grand patrons et patronnes imposent leurs intérêts ?

Comment accepter de faire barrage au FN quand ses idées sont déjà appliquées au pouvoir ? Quand des pans entiers de son programme sont mis en œuvre ou quand les gouvernements en place légitiment et accompagnent les discours réactionnaires, xénophobes.

Comment croire dans l’humanisme des candidats de « gauche » quand leur programme conforte les projets de l’impérialisme français ? Lorsqu’il rejette la faute de la misère en France sur les impérialistes étrangers, sur les travailleurs détachés, alors que le premier bourreau des travailleurs de France est sa propre bourgeoisie.

Nous ne sommes pas naïfs, nous ne mordons pas dans ce jeu où nous sommes toujours perdants. Nous ne jouons pas ce jeu truqué. Nous le dénonçons.

La GALE appelle à participer aux débats, aux projets qui ont pour but de construire une force d’opposition à la tenue de ces élections.

Aujourd’hui comme demain, nous rejetterons les valets des exploiteurs !