Archives mensuelles : mars 2018

Mairie de Lyon – Ne pas se positionner revient à prendre position.

Le conseil municipal de Lyon, qui s’est tenu lundi 26 au soir, s’est enfin exprimé sur la question de la présence des locaux fascistes à Lyon. La réponse de la mairie est celle de la non-intervention et, surtout, du refus de condamner fermement la présence et l’activité bouillonnante de l’extrême-droite à Lyon.

Rue 89 rapporte que le maire Georges Képénékian a déclaré un lapidaire “Nous sommes ici extrêmement attentifs à ce sujet. Je ne peux que réaffirmer la volonté de notre ville que le quartier classé, Vieux Lyon, ne devienne pas leur point de ralliement. Une fois que cette affirmation est reformulée ici vous imaginez bien que ça prend des temps, des tournures et des dispositifs multiples et différents mais croyez bien que nous avons cette détermination.”

Tandis que les mairies de Strasbourg et de Chambéry ont voté des motions symboliques, ici, à Lyon, la réaction est de prendre des pincettes et de ne pas se mouiller. Tandis que Gérard Collomb n’a pas de mots assez durs pour parler des groupes progressistes et révolutionnaires qui viennent en aide aux migrants et aux migrantes, il s’est toujours montré d’une prudence d’ange envers les fascistes.

Mairie du 1er arrondissement de Lyon, ou le drapeau noir flotta le 1er Mai 2017.

Collomb et son dauphin, Képénékian, illustrent la double face des dirigeant.e.s bourgeois.e.s. Lorsqu’il s’agit des masses populaires, des exploité.e.s, des opprimé.e.s, là, l’état ne connaît ni les limites, ni ses propres lois. En témoignent les exécutions extrajudiciaires que sont les bavures en bavures. Lorsqu’il s’agit des fils et filles de bonne famille, de la bonne bourgeoisie catholique et réactionnaire de Lyon et des alentours, là, immédiatement, les lois doivent être respectées le plus strictement possible.

Le refus d’une prise de position a un sens, il est celui de la protection envers les fascistes. Il est celui d’avouer que ceux-ci ont droit de cité dans la ville de Lyon. La bourgeoisie ne punira pas ses enfants, surtout qu’ils lui sont bien utile, en ces temps de lutte sociale, comme cela a pu être observé à Montpellier ou à Lille. Là, les fascistes ont agi en auxiliaire de police. Dès lors pourquoi les réprimer.Une des photos des deux ultra élus à la tête de Lyon qui avaient déclaré que nous étions dans le « temps de l’action ». RedKépénékian and Blacksecheresse

Mais naïfs et naïves sont celles et ceux qui espéraient autre chose !

La GALE a toujours défendu l’idée qu’il n’y avait rien à attendre des discussions de salon qu’entretiennent les bourgeois et les bourgeoises entre eux. Il n’y a de plus rien à attendre de la part des institutions autrement que des promesses en l’air, des pactes avec le diable, ou des trahisons. Tout ce que proposent les bourgeois.e.s, c’est de sacrifier la mobilisation antifasciste, de la détruire.
D’autant que l’application du programme des fascistes se fait déjà, économiquement par les Lois Travail, juridiquement par l’état d’urgence permanent, dans la répression des réfugiés par les circulaires Collomb. Et il faudrait compter sur ces individus, sur le PS, sur ceux qui appliquent ou ont appliqué la politique des fascistes pour gagner ?

La GALE défend une conception de l’antifascisme autre. Un antifascisme indépendant des institutions, basée sur l’autonomie de classe. La victoire contre le Bastion Social, l’an passé, fut la fruit d’une mobilisation qui a forcé les autorités à mettre fin à l’existence de cette verrue immonde sur la Presqu’île. C’est également par la mobilisation que le nouveau Bastion Social, tout comme les lieux fascistes en général, pourront être rendus intenables.

Les fascistes ont beau se voir en seigneurs des rues, ont beau parader lorsqu’ils sont en nombre, ils savent que la plus grande majorité des lyonnais et des lyonnaises les regardent comme des fanatiques, comme des racistes de bas étage, comme des illuminés. Seuls, ils se camouflent, cachent ce qu’ils et qu’elles pensent, de peur d’être démasqué.e.s. Lyon la bourgeoise peut les voir comme des auxiliaires de police comme une milice réactionnaire, mais Lyon la populaire les rejette !

La GALE continuera sa lutte pour démasquer ces fascistes aux yeux de tous et de toutes.

Pour que les fascistes n’aient plus de refuge. Pour que, partout où ils aillent, ils soient chassés comme les vermines qu’ils sont !

La Gale.

Bastion Social et Néo Nazis TRUE LOVE

La première manifestation que la GALE avait organisé en Juin 2017 face au début du Bastion Social, nous avions eu des critiques par rapport à notre banderole.
« Non à la récupération de la misère par ces nazis »Première manif contre le bastion social le 2 juin 2017.

On nous reprochait d’avoir fait un raccourcis trop simpliste en qualifiant les fachos du Bastion Social de nazis, et pourtant plus les mois passent plus les preuves s’accumulent sur l’amitié entre les différents groupes fascistes lyonnais ( GUD, PNF, Action Française, Génération identitaire) et la mouvance néo nazi française en générale.

Les dernières actualités Lyonnaise ne nous apprends rien de nouveau, à Lyon les fascistes et les néo nazis font du neuf avec des vieux.
Ces derniers mois les agressions de la part de ces groupuscules sont de plus en plus nombreuses, et quand nous grattons pas bien loin, nous nous apercevons que des visages et des noms reviennent.

Des visages que nous avions très peu vu depuis la fermeture du « Bunker Korp Lyon » et la dissolution des « Jeunesses Nationalistes ».
Derrière la belle image qu’essaye de donner Steven Bissuel avec la collecte alimentaire et la pseudo ouverture d’un squat en juin pour loger des SDF « blanc », le président du Bastion Social et ex-chef local du GUD Lyon arrive pas ou ne veut pas cacher sa proximité avec le milieu néo nazi français.

JM Lepen et Steven Bissuel en moins gras que maintenant

Un dossier sur le blog « contre le pavillon noir » pour la fermeture du local du Bastion Social de Lyon, avait déjà dénoncé ça il y a quelques semaines.
Et ce 19 Mars 2018 nous apprenons que Steven Bissuel était présent au procès de son ami Romain Blachon à la suite d’une interpellation pour avoir lancé des projectiles sur des policiers avant le match Lyon – CSKA Moscou, jeudi 15 Mars 2018.

Un match qui à fait parler de lui car comme écrit dans l’article de Rue89 lyon :

https://www.rue89lyon.fr/2018/03/19/incidents-avant-le-match-ol-cska-moscou-dix-huit-mois-de-prison-

pour-un-hooligan-lyonnais/

« En plus de ces graves incidents avant le match impliquant des militants d’extrême droite, d’autres faits ont émaillé la rencontre de Ligue Europa contre le CSKA Moscou. On a appris ce lundi 19 mars que l’UEFA a ouvert une enquête disciplinaire contre l’Olympique Lyonnais pour « lancement d’objets et le déclenchement de feux d’artifice, des troubles dans le stade, des escaliers bloqués et un comportement raciste ».

À ce sujet, l’organisation européenne du football indique qu’il s’agit « de symboles nazis dans le stade, de salutations nazies et de l’attaque d’un spectateur de couleur. »

Bref tout ça n’est pas très étonnant quand nous savons que Romain Blachon est membre du Blood and Honor Hexagone.

Quand on sait que Pierre Scarano et Renaud Mannheim ont été vu à plusieurs reprise au pavillon noir et que certains membres du Blood and Honour aide à la collecte alimentaire le mercredi soir devant le Carrefour Market au 63 avenue maréchal Foch Lyon 6.

Le mot fasciste et nazi sont parfaitement adapter au mouvement Bastion Social et les membres fréquentant leur bar le Pavillon Noir au 73 quai Pierre Scize Lyon 5, toujours ouvert actuellement.

Les petites alliances ( Blood and Honour, GUD, Action Française) au  » Pavillon Noir  » Local du Bastion Social Lyon.

Pour en savoir plus sur le Blood and Honour et le Bunker Korp Lyon ( local néo nazi de Gerland fermé depuis plusieurs année) voir article: https://fafwatchra.noblogs.org/files/2012/06/Bunker-Korps-Lyon.pdf

Pour en savoir plus sur les dernières accusations contre le Blood and Honour Hexagone et certains de ses mambres: http://lahorde.samizdat.net/2016/04/11/blood-honour-hexagone-du-bruit-des-coups-des-armes/ et https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/3886978/neonazis-un-marseillais-dans-le- viseur.html

LA GALE

Lutte de genre, d’orientation sexuelle et antifascisme

 

L’Antifascisme en tant que force contre-réactionnaire et contre-oppressive se doit d’inclure les luttes des minorités de genres et d’orientations sexuelles. Trop longtemps dominée par une vison viriliste, l’Antifascisme a longtemps souffert du manque de représentation et d’inclusion de ces luttes. Aujourd’hui plus que jamais, ce travail de déconstruction est primordial.

En effet, la LGBTQIA+ phobie° s’articule comme une oppression de la libre compréhension de nos corps, une confiscation morale de nos sensibilités et enfin une imposition à répondre à des critères dictés par un soit disant « état de nature » de l’Homme.

C’est le dictat « du naturel, du non-pervertit ».

Cette imposition s’articule de différentes manières, qu’elle soit une assignation à vivre ses relations dans un rapport purement hétérosexuel ou dans l’obligation à répondre aux codes du genre qui nous sont assignés à la naissance.

En clair nous vivons dans un monde où le privilège appartient aux personnes Cis°° et hétérosexuel où sont bannit toutes possibilité de doutes ou fluidités.

 

Aujourd’hui la situation en Occident parait au premier abord (et par le biais des outils de nos sociétés spectacles) s’améliorer. La lutte pour le mariage pour tou.te.s ainsi que les différentes représentations dans le milieu culturel, donnent une place à certain.e.s concerné.e.s et permettent de moins se sentir seul.e dans un monde dominé par ce que nous ne sommes pas. Pourtant il faut comprendre que ces luttes bien que représentatives d’une partie de la communauté LGBTQIA+, sont des combats qui s’incluent dans la logique de normalisation. Ce n’est ni plus ni moins la mainmise de l’Etat sur ce qui nous a toujours été reproché. C’est la régularisation. Tout le contraire de ce que nous pouvons être en tant que concerné.e.s par cette oppression. Nous ne sommes pas ces règles, ces normes, ces schémas d’être. Nous sommes beaucoup plus volatiles, beaucoup plus divergent.e.s de toute forme d’institutionnalisation de ce que nous sommes.

C’est justement ça qui leur fait peur, que nous soyons solidaires, subversif.ve.s et imprévisibles.

 

Par ailleurs, les agressions sur les « déviant.e.s » se multiplient : que ce soit à Lyon où une femme Transgenre s’est faite agressée à la sortie d’une soirée du centre, les agressions fascistes des néo-nazis du GUD(Bastion Social) à la sortie des Prides, le massacre des LBGTQIA+ en Tchétchénie ou ceux perpétrés par Daesh, le retour des organisations catholiques d’extrême droite comme la « manif pour tous » ou encore « Civitas ».  La liste est longue et pourrait être interminable si l’objectif était de toutes les relater.

 

D’un autre côté, nous sommes utilisés par toutes les formes de récupérations possibles et imaginables. Notre flamboyance a même séduit les agents du capital, ils ont bien compris que nous pouvons être fort.e.s mais aussi manipulable. C’est alors la dérive de l’homo-nationalisme et l’homo-capitalisme.

Effectivement il est finit le temps des Prides de Stonewall ou PD, Gouines et Trans, de couleurs et de quartiers populaires se réunissaient ensemble dans les rues pour lancer des pavés et des cocktails enflammés sur les agents de l’état et de l’ordre puritain. Maintenant la marche des fierté.e.s n’est qu’un Salon de la boîte de nuit où défilent même des syndicats de policiers « LGBT ». A New York ou dans d’autres villes mondialisées, les hommes gays, blancs et bourgeois peuvent en effet tous se retrouver autour d’une grande piscine où fleurissent mojitos et champagnes (à l’inverse des migrant.e.s LGBTQIA+ sont raccompagné.e.s à la frontière en passant par un centre de rétention).

 

 Pourquoi est-ce négatif pour nos revendications ?

Car c’est justement l’archétype qui nous est donné en exemple par la société inégalitaire. En étant si integré.e.s dans la société de marché, nous ne sommes plus dangereu.ses.x, nous ne sommes plus intransigant.e.s , même mieux nous sommes utilisables.

Nous ne pouvons considérer comme une victoire, le fait de ressembler aux schémas normatifs Cis et hétérosexuel, nous ne pouvons-nous en contenter, A aucun moment la représentation de nos marginalités dans les milieux de pouvoirs comme le gouvernement, l’armée ou la police n’est une victoire. C’est de la collaboration, un crachat jeté dans la figure de tou.te.s ces militant.e.s qui se sont battu pendant des années contre nos gouvernement et leur chiens de gardes.

Ainsi notre cause est utilisée à des fins de racismes, d’islamophobies. Nous sommes le quota, l’excuse nécessaire pour pointer de nouveaux bouc-émissaires. Les exemples sont nombreux. Que ce soit la préférence des hommes blanc dans le milieux gay et le racisme évident de ces milieux bourgeois, l’utilisation de nos luttes par les politique comme Trump pour justifier son combat contre l’immigration ou encore de ces tendances dites « queer » ou « mixte » des grandes enseignes de vêtements. Voilà ce que nous devenons, un simple argument de vente ou de rejet de l’autre.

 

Ainsi seul un retour à une vision antifasciste de la lutte LGBTQIA+ permettra de nous libérer. Seule une optique de rejet total de toutes ces impositions, d’une compréhension intersectionelle°°° de nos combats, achèveront le joug des dominants sur tous les opprimé.e.s du monde. Seule une remise en question de nos propres privilèges même en tant que concerné.e.s permettra de se resituer dans nos luttes quotidiennes.

 

La lutte LGBTQIA+ doit être antifasciste et anticapitaliste, c’est pour cela que la GALE considère et appelle les différentes organisations/groupes antifascistes à fortement inclure ces luttes afin de permettre cette mutation de notre combat trop longtemps subtilisé par les régularisateurs de l’ordre moral. De manière individuel c’est un appel à tou.te.s les concerné.e.s à se réapproprier nos luttes et les radicaliser dans une logique globale de combat contre ce monde réactionnaire.

 

Morts aux machos, Mort aux fachos.

Vive l’antifascisme populaire et inclusif.

 

 

 

 

LGBTQIA+phobie° : oppression systémique et/ou structurelle sur les personnes considéré.e.s ou supposé.e.s comme gays, lesbiennes, transgenres, queers, intersex, asexué.e.s, aromantiques ou autres minorités de genre ou d’orientation sexuelle.

 

Cis°° : Personne correspondant aux critères du genre assigné à la naissance.

 

Intersectionnalité°°° : imbrications des différentes luttes en rapport à la situation des personnes subissant plusieurs formes de dominations cumulées.