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Communiqué sur la dissolution du Bastion Social par le gouvernement

????????Deux ans de lutte contre le Bastion Social… Jusqu’à la dissolution par l’État.????????

▶️Avant le Bastion social, le GUD. Cette association étudiante d’extrême-droite, proche du Front National depuis le début, s’est fait connaître pour ses actions violentes comme des ratonnades et agressions en nombre dans les années 70. Sous la menace de dissolution par Mitterrand dans les années 80, le GUD s’auto dissout pour moins de 6 mois avant de se reconstituer de nouveau. C’est très récemment, en 2017, avec la création du Bastion social que le GUD s’est mis en sommeil, et pour cause, la plupart de ses militants ont intégré le Bastion social. Nouveau nom pour le GUD, mais également une idéologie différente qui est largement inspirée par le mouvement néo-fasciste italien CasaPound. Ces groupes utilisent des pseudos revendications sociales à caractère ouvertement raciste pour promouvoir leur image. Ils n’hésitent pas à mettre en avant la « préférence nationale » en puisant dans des idéologies comme celle « du grand remplacement ».
Une dissolution d’organisation ne détruit pas l’idéologie qui a donné lieu à la création de cette organisation. En regardant l’histoire autour des dissolutions de groupes fascistes on voit que les militants restent les mêmes et les « leaders » se retrouvent toujours d’un groupe de nazillons à un autre. L’exemple que nous devons citer est celui du meurtre de Clément Méric en 2013 ; les groupes des Jeunesses Nationalistes et de l’Œuvre Française, entre autres, ont été très rapidement cités dans ce crime et cela a entrainé la dissolution de ces organisations. Pourtant Gabriac des JN a ensuite été condamné pour reformation de ligue dissoute lorsqu’il a créé Jeune Nation, puis il est allé militer avec CIVITAS. Ou encore Benedetti de l’œuvre française qui a ensuite rejoint le PNF…

▶️Malgré ça, la seule réponse politique utilisée encore aujourd’hui reste la dissolution de ces groupes néo-fascistes. L’état utilise cette solution lorsque ces groupes dépassent les limites du « politiquement acceptable », limites établies par la bourgeoisie en place qui définit lorsqu’un groupe « va trop loin ». Bien sûr d’après nous, cette limite est franchie dès lors que ces groupuscules existent mais pour les classes dirigeantes il faut apparemment attendre près de deux ans de ratonades et autres agressions pour agir.
A Lyon, et partout en France les idées d’extrême-droite sont de plus en plus représentées chez les politiques de tous bords et dans les médias mainstreams. Le dernier exemple en date étant l’invitation de Jean Marie le Pen dans une émission grand public pour participer à l’entreprise de dédiabolisation opérée par le rassemblement national. Le Bastion social a profité de cette atmosphère pour s’installer à Lyon avec une action coup de poing : l’ouverture d’un squat dans le 2ème arrondissement de Lyon avec le slogan : « les nôtres avant les autres »… L’accent était bien mis sur le fait que ce squat servirait pour reloger des personnes en situation de précarité à condition que celles-ci soient « françaises de souche ». Il est facile de comparer avec CasaPound qui s’est fait connaitre avec l’occupation d’un bâtiment à Rome et une idéologie similaire. Cette action n’étant que la première, ils continueront à se cacher derrière une prétendue aide sociale pour promouvoir leur idéologie mortifère.

▶️Les idées nationalistes revendiquées par ce groupe, sont assumées publiquement et propagées sur la place publique avec des actions de communication et l’aide de leur famille politique à l’extrême-droite de l’échiquier. Même si l’Etat français n’est pas ouvertement nationaliste, ces groupes ne sont que rarement attaqués sur le fond de leurs idées qui pourtant promeuvent le sexisme, racisme, islamophobie, antisémitisme, LGBTQI+phobie… Cela pourrait apparaitre comme une certaine passivité, mais il s’agit bien de complaisance de la part de la classe dirigeante qui voit en ces groupes de nazillons une force à disposition pour contrer toute initiative révolutionnaire. Comme nous l’avons déjà évoqué, ne rien dire face à ces groupuscules et leurs idées revient à prendre position en leurs faveurs.

▶️Nous avons toujours dénoncé l’immobilisme et la complicité des institutions à leur égard et avons mené une lutte contre leurs locaux et leurs idées. Nous n’oublions pas que ce sont des manifestations antifascistes qui ont permis la fermeture de leur premier squat, car la mobilisation « troublait l’ordre public ». Des militant.es ont été durement touché.es par la répression policière et judiciaire, et l’un de nos militants a fait 3 jours de prison à Corbas après ses 48h de garde à vue pour avoir participé à une manifestation contre le Bastion social. Cela a également entrainé une répression sur la GALE car en plus de la répression sur les individus, la préfecture interdit maintenant systématiquement toutes manifestations ou rassemblements que le groupe voudrait déposer. Bien que nous n’attendons rien des représentant.es publiques, nous nous sommes allié.es à différents collectifs contre le pavillon noir. Nous avons manifesté et participé à des réunions publiques afin de contrer leur expansion par tous les moyens possible, même si nous avons vite abandonné cette stratégie car cela signifiait coopérer avec des personnes et des collectifs qui dénigrent nos méthodes.

▶️Nous avons également relayé les différentes actions directes qui ont été faites contre leur local, et nos militant.es subissent d’ailleurs une répression extrêmement importante pour cela. Les institutions judiciaires, non-contentes de ne pas retenir leurs nombreux délits : ratonades, attaques racistes, homophobes… criminalisent les militant.es antifascistes pour des actions symboliques.

▶️La seule action menée par la mairie de Lyon à l’encontre du pavillon noir a été un arrëté municipal en novembre 2018 pour interdire l’accueil de public dans ce local pour non-respect des normes de sécurité. Malgré cela, les nazillons ne se sont pas privés de continuer à utiliser ce lieu comme l’a décrit Rue89 dans cet article : ????https://www.rue89lyon.fr/…/malgre-arrete-municipal-local-d…/. Il n’y a aucune volonté politique claire et lisible de la part des autorités pour fermer ce local. La mairie invoque des arguments législatifs mais quand c’est pour vider des squats dans l’illégalité elle ne se gêne pas. Nous nous méfions aussi de ces attaques car bien souvent ce type d’arrêté est invoqué pour fermer nos lieux de lutte.

▶️Nous n’arrivons donc pas à nous réjouir de cette autodissolution, même si cela montre que les différentes affaires médiatiques et judiciaires qui les concernent peuvent les affaiblir. Ceci ne signifie pas la fin de leur mouvement ni la diffusion de leurs idées néo-nazis. La lutte est bien plus profonde que la dissolution d’un groupe d’une cinquantaine de fan de Mussolini… Nous n’oublions pas par exemple les identitaires très protégés au plus haut de l’état comme l’a montré La Horde ????http://lahorde.samizdat.net/…/col-de-lechelle-le-porte-par…/. Ni le rassemblement national, Marion Marechal le Pen et sa clique, chouchous des médias clairement intégrés dans le modèle démocratique bourgeois.

????????????????????Nous devons repartir à la conquête de l’hégémonie culturelle et faire avancer nos idées contre le racisme, les frontières, pour la solidarité entre tous et toutes. Ne baissons pas les bras, la lutte continue contre toutes les formes du fascisme ! ????????????????????

Journée De Lutte contre les violences policières : manifestons le 16 mars à Lyon

La GALE continue de soutenir les familles qui ont perdus un membre de leur famille assassiné par la police.

 

Les combats contre les violences policières, contre les injustices sociales, contre le racisme et tellement d’autres causes font des quartiers populaires des « gilets jaunes » malgré eux. Dans ce contexte, des collectifs et des familles de victimes de crimes policiers se battent pour obtenir justice et pour que la vérité éclate sur les circonstances de la mort de leurs proches entre les mains de la police. Alors, luttons ensemble contre les violences policières, contre le racisme et pour une vraie justice sociale !
Manifestation à 13h au départ de la place Guichard (Lyon 3eme), arrivée à 14h place Bellecour pour rejoindre les Gilets Jaunes

 

Dans les mémoires collectives de nos quartiers populaires lyonnais est inscrite une longue histoire de lutte pour la justice sociale. Depuis les révoltes populaires des années 80 aux Minguettes (Vénissieux) qui ont conduit à la marche pour l’égalité et contre le racisme initiée après un climat d’extrêmes violences policières, le combat légitime de certaines populations n’a jamais cessé.

Les combats contre les violences policières, contre les injustices sociales, contre le racisme et tellement d’autres causes font des quartiers populaires des « gilets jaunes » malgré eux. Dans ce contexte, des collectifs et des familles de victimes de crimes policiers se battent pour obtenir justice et pour que la vérité éclate sur les circonstances de la mort de leurs proches entre les mains de la police.

En banlieue ce sont 15 morts par an, des centaines de mutilé.es, humilié.es au quotidien et comme réponse obtenue il n’y a que la criminalisation des membres des familles des victimes, une falsification des preuves, des fausses expertises quand les familles réclament la justice, des procès où les blessé.es et les mort.es deviennent les coupables… Cette violence quotidienne réservée aux banlieues, dans un traitement racistes de ses populations s’étend à tous ceux et celles qui voudraient exprimer leur droit de vivre dignement…


Depuis le début du mouvement des « gilet jaune » ce sont :

• Plus de 6000 GAV, des centaines de comparutions immédiates et autant de peines de prison,
• 195 blessures à la tête dont 21 éborgné·es,
• 5 mains arrachées,
• décès de Zineb Redouane, 80 ans, atteinte par une grenade lacrymogène au visage alors qu’elle fermait simplement ses volets…

Avec la médiatisation de toutes ces violences policières, plus personne ne peut ignorer les comportements de la police et l’impunité dont elle bénéficie à chacune de ses exactions. Pour toutes ces raisons, à Lyon comme à Paris, nous devons faire exister cette journée internationale contre les violences policières pour :

• dire que nous n’oublions pas les blessé.es et les mort.es
• demander la Vérité et Justice pour toutes les victimes de violences policières et du système des frontières
• se battre pour l’interdiction de la clé d’étranglement, du pliage et du plaquage ventral (techniques d’immobilisation mortelles utilisées par la police) et des contrôles au faciès, le retrait des LBD, des flash-balls, de tous les types de grenades et du pistolet à impulsion électrique,
• dénoncer les médias et la justice qui salissent la mémoire des victimes
• dénoncer l’impunité judiciaire dont bénéficient les forces de l’ordre

Alors, luttons ensemble contre les violences policières, contre le racisme et pour une vraie justice sociale !

Manifestation à 13h au départ de la place Guichard (Lyon 3eme)

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Premiers signataires : Comité Vérité et Justice pour Mehdi, Comité Vérité et Justice pour Bilal, Comité Justice et vérité pour Wissam, Comité Justice et vérité pour Morad, Comité Justice et vérité pour Sofien, Comité Justice et vérité pour Mehdi B., Comité vérité et justice pour Joail, Collectif Dar Harraga, Groupe antifasciste Lyon et Environs, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP Grenoble), Collectif de réflexions, Analyses et d’actions postcoloniales (C.R.A.A.P ), Collectif Des Raciné·e·s, …

Remerciements de la part de notre camarade Tête 2 Pioche, prisonnier du mouvement anti g20 et libéré après trois mois d’incarcération

Interpelé lors de la manifestation contre le g20″ Welcome to hell » puis placé en détention pendant 3 mois à la prison JVA Bilwerder de Hambourg, cela fait un mois que j’ai retrouvé la liberté.
Il est grand temps de remercier toutes les personnes et organisations ayant participé de près ou de loin a améliorer la vie en détention et œuvré pour ma libération.

 

Merci à mes amis présent lors de l’interpellation et à toutes les personnes venues demander nom prénom et dates de naissance pour transmettre a la légal team
Merci a la légal team hambourgeoise
Merci a rote hilfe qui nous a fait parvenir à tous les prisonniers du g20 des lettres de soutien venant de toute l’Europe

Merci au collectif « United we stand » pour l’organisation chaque premier dimanche du mois (sans faute) de manifs de soutien devant la prison avec musique et prises de parole en plusieurs langues pour que tous toutes les inculpésé-e-s) puissent comprendre.

Merci au PGR crew d’avoir pris soin de mon clébard pendant 3 moi et d’avoir soutenu ma mère et ma copine.
Énorme merci a ma famille et mes amis pour les mandats et pour les lettres reçues en détention. Recevoir des nouvelles de l’extérieur (et des blagues à la con) aide beaucoup a supporter l’enfermement.

Un grand merci au Groupe Antifasciste Lyon et Environs pour le soutien moral et financier offert a moi et ma famille.
Merci au groupe Moscow Death Brigade pour le concert de soutien et au rafiot de l’avoir accueilli.
Merci aux codétenus de JVA bilwerder (du G20 ou non) pour leur solidarité et leur humour entre les murs.
Merci à la famille, aux amis et militants de Hambourg pour leur présence au procès.
Merci à l’essaim de Julie, au piraillons/annonéens; aux groupes et intervenants de la soirée de soutien ardéchoise.
Merci a toutes les personnes ayant aidé les détenu-e-s du G20, a tous ceux que j’ai pu oublier et a tous ceux qui continue de lutter.

Et bien sur un merci tout spécial a l’officier Kupey et à ses 10 copains robocops sans qui rien de tous cela n’aurai été possible

Merci a toutes et à tous

Tête 2 pioche.

Communiqué du Groupe Antifasciste de Lyon et Environ concernant le meeting contre le racisme et les violences policières.

 

Le dimanche 26 février devait se tenir, à la Maison des Passages, un meeting contre les violences policières,la hogra et la chasse aux migrant.es.

A l’appel d’un collectif varié d’organisations, dont la GALE, il avait pour ambition de dénoncer les crimes policiers, leur caractère raciste ainsi que le silence judiciaire et médiatique autour de ceux-ci. Ce meeting était initialement prévu une semaine plus tôt.
C’était sans compter l’attitude de la mairie Parti Socialiste de Vaux-en-Velin, qui a finalement retiré l’accès à la salle en dernière minute. Ce coup porté à la mobilisation contre les violences policières ne sera pas oublié et doit être dénoncé.
Dans la nuit du 25 février au 26 février, un petit groupe non identifié de militants d’extrême-droite, a forcé l’entrée du lieu et cassé quelques vitres. Cela dans le but de faire pression sur les propriétaires pour forcer à l’annulation du meeting.
Fascinante alliance objective, de circonstance, entre une mairie PS et des militants d’extrême-droite.
Nous ne pouvons analyser cette méthode que comme un terrible aveu de faiblesse de la part de l’extrême-droite lyonnaise. Aveux de faiblesse par deux aspects:
D’une part cette méthode d’apprenti commando n’est qu’une manière de masquer l’impossibilité, pour les nervis, de s’opposer frontalement au meeting, de le perturber.
D’autre part la faiblesse idéologique d’un conglomérat d’organisations, qui, taisant leur pseudo-rébellion contre l’Etat, ce sont démasqués par leur absence totale de cohérence idéologique. Passant d’ « ACAB » [All Cops Are Bastards] clamés, pour séduire le milieu hooligan, à des déclarations d’amour à la police, les fascistes montrent le vide de leurs conceptions théoriques.
Ils se sont révélés également incapables de porter la moindre contradiction, et se sont donc ravalés à leur rôle de base : des auxiliaires de police et des gardes corps de l’Etat bourgeois.

Sous la pression, les gestionnaires de la maison des passages ont souhaité annuler le meeting dans leurs locaux et des camarades nous ont proposé leur salle.
Nous ne pouvons que trouver regrettable le recul quant à la tenue de ce meeting en place et lieu prévu. Ceci a été exploité par une extrême-droite toujours avide de publicité.
En revanche nous ne pouvons que saluer nos camarades de la Maison de la Mésopotamie pour l’accueil qu’ils ont offert au meeting, illustrant une solidarité exemplaire.

Différents thèmes ont été évoqué lors de ce meeting allant de la gestion coloniale des populations d’origine post-coloniale, l’islamophobie, la répression des mouvements sociaux, l’impérialisme à la lutte des quartiers populaires etc, etc…
Vous pourrez trouvez ici le programme du meeting: https://www.facebook.com/events/373815863002010/

Durant la matinée et jusqu’au départ en cortège pour la Maison de la Mésopotamie, la GALE, ainsi que des militant-e-s issu-e-s d’autres organisations, ont assuré la sécurité de la maison des passages. Malgré quelques provocations de la part de fascistes en mal de sensations, aucun incident ne fut à déplorer.

Malgré le fait que le Parti Nationaliste Français se soit empressé de communiquer sur le fait que le meeting soit déplacé, plusieurs choses sont à noter.
D’une part, ce déplacement n’était absolument pas révélateur d’une impossibilité imposée par le rapport de force des fascistes. Il était un choix de la part des propriétaires du lieu.
D’autre part, nos militants et militantes ont organisé un cordon de sécurité devant l’Eglise la plus intégriste de Lyon. A aucun moment, les fiers militants du P.N.F. n’ont été en mesure de pouvoir ne serait-ce que faire pression sur eux et elles. Il n’a pas été une difficulté particulière de faire cela, tandis que nous doutons de la capacité même de ces groupes de pouvoir agir, à drapeau déployé, dans le moindre quartier populaire de Lyon.
La guerre des images, assez puérile, menée sur les réseaux sociaux, est à l’image de l’idéologie de ces groupes : faite de mensonges, de déformations et de fantasmes. Leur rêve de quartier d’apartheid reste du domaine du rêve, non de la réalité.

La GALE ne leur laissera pas ce loisir. Le slogan « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos » n’est pas une phrase creuse. Ils seront chassés de nos rues, de nos quartiers.
Nous promouvons un antifascisme indépendant des institutions, de la police, de l’Etat et des partis bourgeois. Ce n’est ni la préfecture, ni la police, ni les élections qui balaierons les fascistes et leurs idées, mais bien l’autodéfense populaire et l’organisation collective.
Militants, militantes de la GALE, nous voulons construire cette organisation.
Faisons vivre et renforçons la lutte antifasciste !

Communiqué du Groupe antifasciste de Lyon et environs sur le procès des frères Traoré

A propos de l’acharnement judiciaire et policier contre la famille d’Adama Traoré et plus généralement contre ceux et celles qui dénoncent les crimes de la police.

Hier s’est tenu, au tribunal correctionnel de Pontoise, le procès des deux frères d’Adama Traoré, Bagui, 25 ans, et Youssouf, 22 ans. L’accusation ? Les faits reprochés sont « outrages » et « violences. Position que le ministère public s’est avèré bien en peine de tenir, tant leur réalité est ridicule. Un vigile mordu par son propre chien, contre lequel il a déposé plainte. Une policière faisant état d’un jour d’ITT, prétendant avoir été frappée par Bagui Traoré. Le rapport médical fera état d’une blessure liée au mauvais usage d’une bombe lacrymogène.

Pour autant, cela suffisait à placer en détention préventive les deux frères d’Adama. Le simple fait de vouloir intervenir au conseil municipal semble être un crime suffisant pour mériter un séjour en prison.

D’autant que la justice et la police n’aiment pas se renier : une peine de préventive entraîne quasi-automatiquement une peine de prison ferme par la suite. Les juges font preuve d’une certaine solidarité, et aucun de reniera la peine prononcée par un confrère expéditif.
Mais il n’y a pas que cela.

La mobilisation autour du meurtre d’Adama Traoré gêne beaucoup l’Etat. Elle est menée tambour battant, avec une grande efficacité et gagne chaque jour en influence. Autant, par le passé, les meurtres commis par la police faisaient naître une éruption en réponse, autant, aujourd’hui, c’est une lame de fond qui se soulève. Elle n’est pas prête de retomber.
Entre les communiquées, les meetings, les réunions, la lutte pour que justice soit rendue fait des émules.

D’autres familles de victimes s’associent pour être enfin reconnues et pour que les responsables soient condamnés.

Et c’est cela que l’Etat de tolère pas !
C’est pour cette raison qu’il essaie d’écraser ce mouvement.
Mais il n’est pas possible d’écraser la colère légitime !

Aujourd’hui encore, ce procès est une démonstration de la véritable nature de l’Etat, de la Justice, de la Police. L’inégalité flagrante des peines prononcés, des méthodes -Adama assassiné, ses frères en prison, mais Cahuzac toujours libre- démasquent une nouvelle fois ces institutions comme des outils de la répression des classes populaires, comme des outils conçus par les bourgeois et les bourgeoises pour leurs intérêts exclusifs.

A Lyon, nous avons vu de quelle candeur, quelle tolérance, ils font preuve avec les fascistes. Nous devons en tirer les conclusions. Ni les préfectures, ni les mairies, ni les commissariats et les tribunaux ne sont des agents neutres. Ils servent tous une même cause : nous écraser !

La lutte que mène la famille Traoré et leurs soutiens est une lutte exemplaire !

Nous voulons la justice véritable !
Soutien à la famille Traoré !
Justice et vérité pour Adama !

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LA RESISTANCE EST EN MARCHE !

Cela fait quelques temps déjà que la mobilisation contre le projet de loi travail a commencé et la rage gronde dans les lycées, les facs, les entreprises mais aussi pour les chômeur.ses et les sans papiers.

Le mouvement prend de l’ampleur : manifestations massives, blocages de lycées et facs, interventions dans les centres commerciaux, tractages, actions de désobéissance civile, grève etc.. Seulement, partout la répression fasciste est la seule réponse donnée par le gouvernement. Arrestations violentes, intimidations, gazages, matraquages ne se comptent même plus. Tout cela est bien sur maintenu grâce aux chiens de garde que sont la police complice !

Nous ne pouvons pas oublier non plus les dérives sécuritaires, islamophobes, racistes et antisociales que nous impose cet Etat. Que ce soit l’état d’urgence qui chaque jour justifie l’arrestation, l’assignation à résidence, la mise sur écoute, la perquisition de logement de plusieurs personnes. Ou encore de la « justice française » qui condamne des salarié.e.s, des militant.e.s qui défendent leurs droits. Mais aussi des propos islamophobes et négrophobes de la ministre de la famille, des propositions de lois ouvertement racistes.

L’extrême droite profite de ce terreau et sa parole se libère de manière fulgurante. Les attaques fascistes font nombres mais la riposte est imminente !

Plus que jamais, la résistance est nécessaire pour éradiquer toutes les menaces, qu’elles viennent du gouvernement ou des groupuscules/partis d’extrême droite !

En ce jour du 1er Mai et pour la suite,

l’Antifascisme doit redevenir populaire !