Archives mensuelles : février 2017

Communiqué du Groupe Antifasciste de Lyon et Environ concernant le meeting contre le racisme et les violences policières.

 

Le dimanche 26 février devait se tenir, à la Maison des Passages, un meeting contre les violences policières,la hogra et la chasse aux migrant.es.

A l’appel d’un collectif varié d’organisations, dont la GALE, il avait pour ambition de dénoncer les crimes policiers, leur caractère raciste ainsi que le silence judiciaire et médiatique autour de ceux-ci. Ce meeting était initialement prévu une semaine plus tôt.
C’était sans compter l’attitude de la mairie Parti Socialiste de Vaux-en-Velin, qui a finalement retiré l’accès à la salle en dernière minute. Ce coup porté à la mobilisation contre les violences policières ne sera pas oublié et doit être dénoncé.
Dans la nuit du 25 février au 26 février, un petit groupe non identifié de militants d’extrême-droite, a forcé l’entrée du lieu et cassé quelques vitres. Cela dans le but de faire pression sur les propriétaires pour forcer à l’annulation du meeting.
Fascinante alliance objective, de circonstance, entre une mairie PS et des militants d’extrême-droite.
Nous ne pouvons analyser cette méthode que comme un terrible aveu de faiblesse de la part de l’extrême-droite lyonnaise. Aveux de faiblesse par deux aspects:
D’une part cette méthode d’apprenti commando n’est qu’une manière de masquer l’impossibilité, pour les nervis, de s’opposer frontalement au meeting, de le perturber.
D’autre part la faiblesse idéologique d’un conglomérat d’organisations, qui, taisant leur pseudo-rébellion contre l’Etat, ce sont démasqués par leur absence totale de cohérence idéologique. Passant d’ « ACAB » [All Cops Are Bastards] clamés, pour séduire le milieu hooligan, à des déclarations d’amour à la police, les fascistes montrent le vide de leurs conceptions théoriques.
Ils se sont révélés également incapables de porter la moindre contradiction, et se sont donc ravalés à leur rôle de base : des auxiliaires de police et des gardes corps de l’Etat bourgeois.

Sous la pression, les gestionnaires de la maison des passages ont souhaité annuler le meeting dans leurs locaux et des camarades nous ont proposé leur salle.
Nous ne pouvons que trouver regrettable le recul quant à la tenue de ce meeting en place et lieu prévu. Ceci a été exploité par une extrême-droite toujours avide de publicité.
En revanche nous ne pouvons que saluer nos camarades de la Maison de la Mésopotamie pour l’accueil qu’ils ont offert au meeting, illustrant une solidarité exemplaire.

Différents thèmes ont été évoqué lors de ce meeting allant de la gestion coloniale des populations d’origine post-coloniale, l’islamophobie, la répression des mouvements sociaux, l’impérialisme à la lutte des quartiers populaires etc, etc…
Vous pourrez trouvez ici le programme du meeting: https://www.facebook.com/events/373815863002010/

Durant la matinée et jusqu’au départ en cortège pour la Maison de la Mésopotamie, la GALE, ainsi que des militant-e-s issu-e-s d’autres organisations, ont assuré la sécurité de la maison des passages. Malgré quelques provocations de la part de fascistes en mal de sensations, aucun incident ne fut à déplorer.

Malgré le fait que le Parti Nationaliste Français se soit empressé de communiquer sur le fait que le meeting soit déplacé, plusieurs choses sont à noter.
D’une part, ce déplacement n’était absolument pas révélateur d’une impossibilité imposée par le rapport de force des fascistes. Il était un choix de la part des propriétaires du lieu.
D’autre part, nos militants et militantes ont organisé un cordon de sécurité devant l’Eglise la plus intégriste de Lyon. A aucun moment, les fiers militants du P.N.F. n’ont été en mesure de pouvoir ne serait-ce que faire pression sur eux et elles. Il n’a pas été une difficulté particulière de faire cela, tandis que nous doutons de la capacité même de ces groupes de pouvoir agir, à drapeau déployé, dans le moindre quartier populaire de Lyon.
La guerre des images, assez puérile, menée sur les réseaux sociaux, est à l’image de l’idéologie de ces groupes : faite de mensonges, de déformations et de fantasmes. Leur rêve de quartier d’apartheid reste du domaine du rêve, non de la réalité.

La GALE ne leur laissera pas ce loisir. Le slogan « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos » n’est pas une phrase creuse. Ils seront chassés de nos rues, de nos quartiers.
Nous promouvons un antifascisme indépendant des institutions, de la police, de l’Etat et des partis bourgeois. Ce n’est ni la préfecture, ni la police, ni les élections qui balaierons les fascistes et leurs idées, mais bien l’autodéfense populaire et l’organisation collective.
Militants, militantes de la GALE, nous voulons construire cette organisation.
Faisons vivre et renforçons la lutte antifasciste !

Communiqué du Groupe Antifasciste Lyon et Environs à propos du weekend « Generation ingouvernable »

La GALE considère que le rassemblement anti-électoral, qui s’est tenu place Raspail, dans le 7ème arrondissement de Lyon, a été un succès. Nous revendiquons environ 450 personnes présentes sur l’événement. C’est une première pierre pour l’édification de l’opposition à cette mascarade répugnante que sont les élections.

Nous avons, à la suite de ce rassemblement, participé à une manifestation spontanée, laquelle a scandé, dans les rues de la Guillotière, des slogans hostiles au capitalisme, aux élections, à la police.

Le puissant dispositif policier déployé a manœuvré pour encercler une partie des manifestants et procéder à des contrôles d’identité. Certaines personnes ont été ainsi emmenées au poste de police pour des vérifications. La caisse de solidarité nous a communiqué les choses suivantes :  là, jusqu’en début d’après-midi, les manifestants ont été fouillé et contrôlé. Ceux qui n’avaient pas de papiers ont été embarqués pour vérification d’identité. La préfecture parle de 32 interpellations dont 9 gardes à vue. Sans compter les dizaines de contrôles d’identité dans la rue (pour certains en amont du rassemblement).
A noter qu’un petit groupe de personnes s’est fait arrêter juste après être sorti d’un lieu squatté à Gerland. Ce qui peut faire penser que le lieu était sous surveillance pour ce week-end de protestation. Une des personnes de ce groupe a un procès en septembre pour « participation à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».

L’attitude brusque de la police n’est pas nouvelle. Vendredi 03 / 02, des militants et militantes, dont certains de la GALE, diffusaient à Saint-Jean un tract dénonçant la présence de locaux néo-nazis dans le quartier. La Police, là aussi, a encerclé les militants et militantes pour les contrôler. Un de nos camarades, filmant la scène, a été attaqué par la Police, frappé au sol. La police a également tenté de briser son téléphone portable. Quant aux rares fascistes, ils ont fuit la queue entre les jambes.

Si nous nous félicitons de l’affluence lors de l’assemblée organisée par nos amis lors de ce weekend, nous éprouvons néanmoins une sincère déception pour les actions que nous avions prévues et qui ont échoué. Comme nous l’a dit un camarde nantais, organiser des événements communs n’est pas chose évidente. Nous espérons cependant améliorer le travail entrepris en commun sur Lyon avec toutes les personnes qui sont venues contribuer à ce weekend et continuer à se retrouver afin de poursuivre notre lutte révolutionnaire. Nous ferons en sorte que les prochains événements seront une réussite.
Il n’est pas simple de réussir, en période électorale, à organiser un rassemblement qui rejette cette mascarade. Le climat de la période actuelle pousse chacun et chacune à accomplir l’acte considéré comme le plus sacré de la démocratie : mettre un bulletin dans l’urne. L’éventail des arguments exposés, du plus honnête à celui portant la plus grande part de mauvaise foi, ne nous fera aucunement changer d’avis.

Comment croire que les élections apporteront un changement positif quand le MEDEF impose son ordre du jour, quand les grand patrons et patronnes imposent leurs intérêts ?

Comment accepter de faire barrage au FN quand ses idées sont déjà appliquées au pouvoir ? Quand des pans entiers de son programme sont mis en œuvre ou quand les gouvernements en place légitiment et accompagnent les discours réactionnaires, xénophobes.

Comment croire dans l’humanisme des candidats de « gauche » quand leur programme conforte les projets de l’impérialisme français ? Lorsqu’il rejette la faute de la misère en France sur les impérialistes étrangers, sur les travailleurs détachés, alors que le premier bourreau des travailleurs de France est sa propre bourgeoisie.

Nous ne sommes pas naïfs, nous ne mordons pas dans ce jeu où nous sommes toujours perdants. Nous ne jouons pas ce jeu truqué. Nous le dénonçons.

La GALE appelle à participer aux débats, aux projets qui ont pour but de construire une force d’opposition à la tenue de ces élections.

Aujourd’hui comme demain, nous rejetterons les valets des exploiteurs !