Archives de l’auteur : Groupe Antifasciste Lyon & Environs

BATTEZ-VOUS ! Plaidoyer pour l’autodéfense populaire, l’autonomie politique et l’auto-organisation des dominé-e-s

Nous pouvons avancer sans se tromper qu’aujourd’hui, aucunes leçons n’ont été retenues de la crise financière de 2008. La bourgeoisie et les grands patrons font toujours plus de profits, le fonctionnement des marchés financiers continue à se complexifier et la machine est complètement hors de contrôle.
Dans le même temps jamais nous n’avons enregistré autant de reculs sociaux, les cures d’austérité (pour nous) continuent, les services publics sont démantelés, les riches récoltent toujours plus de cadeaux fiscaux et les entreprises sont gavées d’argent public qu’elles s’empressent de reverser en dividendes à leurs actionnaires.
L’extrême-droite n’est pas en reste et prend ses quartiers en France. Elle étend sa sphère d’influence largement aidée par cette même bourgeoisie. Toutes les grandes métropoles françaises ont droit à leur bande de fascistes qui agressent bien souvent dans la plus grande décontraction.
L’Europe ferme ses frontières, des guerres éclatent et avec elles leur lot de réfugié-e-s. L’Union Européenne préfère donner des millions à l’autocrate Erdogan pour contenir les millions de réfugié-e-s économiques, politiques qui aspirent à un avenir plus radieux.
La France malgré tout vend toujours plus d’armes et à n’importe qui. On arme la dictature égyptienne, on signe des contrats de milliards avec l’Arabie Saoudite, le complexe militaro-industriel bat son plein et les vendeurs de mort s’en mettent plein les poches.
A l’intérieur de nos frontières, la violence d’Etat continue de s’exercer dans les quartiers populaires, légitimée par le racisme d’Etat et dans le but de raffermir le contrôle de l’ennemi intérieur.
Ce sont désormais les acteurs du mouvement social qui font les frais des pratiques qui existent depuis des années sur les habitant-e-s des quartiers populaires.

Il est plus que jamais nécessaire de rappeler la nécessité pour les dominé-e-s de s’organiser entre eux et elles afin de promouvoir leur autonomie politique, notre autonomie politique et de s’entrainer, de se mobiliser pour l’autodéfense populaire.

Crise économique, crise sociale, tentation du fascisme

En Pologne, en Hongrie, en Turquie, les forces réactionnaires sont déjà au pouvoir, dans le reste de l’Europe de nombreux mouvements fascistes attaquent et conspirent pour une révolution sociale-nationaliste.
En France, l’extrême-droite joue son rôle de supplétif de la bourgeoisie, attaque les minorité-e-s qu’elles soient de race, de genre, de religion ou bien d’orientation sexuelle. Elle promeut un discours social sur fond de suprématie blanche. Elle effectue des raides dans les manifestations et plus récemment attaque des étudiant-e-s dans les universités et les lycées.
Ce cocktail qu’a déjà connu l’Europe semble se répéter.

A chaque crise de la social-démocratie, les forces de l’extrême-droite sont appelées à la rescousse. La bourgeoisie lorsqu’elle est acculée, fait appel aux fascistes quitte à laisser ce pouvoir lui échapper. L’important étant que ces derniers ne nuisent pas trop à leurs profits.

Crise écologique

Toutes nos considérations d’ordre sociale risquent d’être balayées par une crise écologique de grande ampleur. Les prévisions les plus pessimistes prévoient un effondrement de notre société « thermo-industrielle » en 2020.
En Novembre 2017, 15 364 scientifiques de 184 pays déclaraient : « Nous mettons en péril notre avenir […]il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec » dans la revue Bioscience.
D’ici peu de temps nous vivrons de nouvelles extinctions massives d’espèces animales, l’eau est de plus en plus rare, polluée et nous subissons déjà une augmentation permanente de la température terrestre qui conduira à des grandes catastrophes.
Nous sommes de plus en plus nombreux-euses sur Terre et faisons déjà face à l’épuisement des ressources comme le sable, le pétrole, les métaux rares et les forêts.
Les accidents nucléaires se multiplient et les pays déjà dotés de l’arme nucléaire augmentent leur nombre d’ogives.

Toutes ces crises successives sont soumises à une fuite en avant des gouvernements mondiaux.  Leur cynisme les pousse non pas à éviter cette catastrophe écologique mais plutôt à réfléchir et s’organiser comment ils gèreront les conséquences de celle-ci.
Les cop 21 et autres grenelles de l’environnement sont de la poudre aux yeux jetée par les gouvernements afin d’apaiser leurs populations.
Il n’est pas compliqué d’y voir un lien avec le recul de nos libertés fondamentales : fichages généralisés, état d’urgence permanent, course à l’armement, et surtout toujours plus de répression. Ces reculs des libertés se faisant bien-sûr au nom de la défense de la nation contre le terrorisme.
Quoiqu’il en soit nous pouvons légitimement penser que ces reculs sont prévus pour fliquer les mouvements sociaux grandissants.
C’est à l’image de ce que fût le prélèvement ADN : au départ il a été justifié afin de ficher les délinquants sexuels, il est désormais systématiquement demandé aux militant-e-s.

 

L’appel à l’aide aux autorités

Le mouvement social généralement prône un pacifisme naïf : « on est contre la violence, on ne veut pas de débordement, on a l’autorisation de la préfecture, voire même : on va faire un SO pour encadrer les manifestants et les comportements qui nous plaisent pas ».

Bien trop souvent, et spontanément, le citoyen lambda se retourne vers l’Etat, censé protéger la veuve et l’orphelin dans le roman étatique.
Dans le cadre de la lutte antifasciste, on réclame des moyens de police pour contrôler les agissements de l’extrême-droite, on demande aux mairies de faire fermer des locaux fascistes.
Quelle preuve de notre impuissance ! Quelle lâcheté !
Certains dénoncent à juste titre le racisme d’Etat, la répression sociale, les discriminations, les violences policières, la justice de classe, la perpétuation de l’ordre patriarcal, le renvoie à la frontière des migrant-e-s, l’emprisonnement.
Mais ce sont bien ces mêmes institutions qui exécutent ces tâches !

Cette politique en plus d’être méprisable, entretien dans l’esprit des gens l’illusion d’un Etat qui serait protecteur, d’un Etat neutre, d’un Etat qui serai l’arbitre en somme des antagonismes sociaux, que la police serait effectivement là pour nous protéger contre on ne sait qui.

Or, l’Etat et sa police ne sont que des outils des dominants, de l’oligarchie économique afin de réprimer, de maintenir son oppression sur les dominé-e-s : la classe ouvrière, les minorité-e-s raciales, religieuses, de genre ou d’orientation sexuelle.
Et surtout si l’Etat se sent en danger il n’hésitera pas à annihiler ce semblant de libertés démocratiques que nous octroi la démocratie bourgeoise. C’est bien d’ailleurs ce qui se passe comme nous l’avons dit plus haut, sur fond de guerre au terrorisme avec le passage de l’état d’urgence dans la législation.
La peur du terrorisme est un outil qui permet à l’Etat de rogner chaque jour un peu plus sur nos libertés individuelles.
Et si la suppression de nos libertés ne suffit pas, elle appellera l’extrême-droite en renfort soit par les urnes en préparant l’opinion publique (avec l’introduction comme on le voit actuellement de tous les thèmes de campagne du feu Front National et de groupes comme Génération identitaire dans le débat public), ou soit par la force.
Et ne nous trompons pas, les premières balles et mesures contre-révolutionnaires seront pour notre camp.

 

Autonomie politique, Autodéfense populaire et auto-organisation des opprimé-e-s

 

Il faut dès aujourd’hui se préparer au durcissement de la lutte révolutionnaire.
Face à l’Etat, aux flics, aux patrons, aux fachos, organisons l’autodéfense populaire, ne comptons que sur nous !
Apprenons à nous battre, à nous faire confiance, ne soyons plus jamais démuni-e-s.

Le camp de l’Etat est prêt, il s’est déjà doté de tout ce qu’il pouvait pour nous réprimer.
Les fascistes s’organisent, s’arment et s’entrainent (certes de manière bien souvent ridicule) et adorent la violence, elle est leur moyen et leur finalité pour imposer un régime totalitaire.
Il est plus que jamais important malgré tout de les prendre au sérieux. Ils appellent même sur des sites politiques publiques à s’armer militairement!
Le mouvement révolutionnaire doit se préparer à ces grands changements.
Le privilège dont nous jouissons de vivre en paix ne doit pas nous faire végéter. Ce privilège d’ailleurs, ce sont d’autres dominé-e-s qui le payent. Nous ne vivons en paix à l’intérieur des frontières de la métropole car la France fait la guerre en notre nom dans les quatre coins du monde.
C’est le résultat de la politique impérialiste et néo-colonialiste de la France qui vise à asservir bon nombre de pays et de populations au nom des intérêts des capitalistes français. Les attaques terroristes sur le territoire métropolitain sont bien souvent des réponses militaires à cette politique. Le luxe de faire la guerre et de tuer hors de nos frontières se paye lui aussi.

Une révolution est et ne sera possible que en imposant une plus grande violence encore que nos concurrents.
Mais pas n’importe-quelle violence. Une violence de vie, collective, massive, qui entrainera la paix, l’égalité sociale et économique.
Elle entrainera l’arrêt de la surexploitation de la planète, la libre circulation et installation de chacun-e-s, la liberté de nos choix de vie, de nos orientations sexuelles…
La révolution devra mettre fin au patriarcat, à la déconstruction de nos privilèges, de nos attitudes oppressives.

Nous détestons la violence, nous détestons les rapports de domination, mais c’est bien l’oppresseur qui choisit le degré de violence pour assoir son pouvoir.
Nous devons affirmer nos choix de vies, construire, à réinventer nos rapports comme cela se passe parfois sur les zads.
Nous devrons abolir la justice de classe/race/genre et repenser nos règles du jeu.
L’autonomie politique est un appel à ne plus dépendre de personne si ce n’est de nous-même, d’être les acteurs-trices de notre propre émancipation.
Ce texte n’est pas une ode au virilisme, attention, la révolution ne se passera pas de la déconstruction de nos rapports sociaux, la violence révolutionnaire doit être collective.
A l’heure où nous écrivons ce texte, il est temps pour le mouvement révolutionnaire de se préparer, de se donner des armes pour nos luttes car de grands bouleversements arriveront.
Ce rapport de force ne pourra se construire que dans l’unité des forces révolutionnaires.
Nous le répétons : nous n’avons pas besoin de leaders, de chefs, d’organisations avec à leurs têtes des individus qui finiront par se battre pour leurs places, leurs postes et non pour nos intérêts.
Nous n’avons pas besoin de ceux et celles qui « se posent en tampons entre le pouvoir et ses opposants, en amortis des colères, en modérateurs des révoltes, appelant inlassablement au calme et à la discipline, et condamnant perpétuellement les casseurs, zadistes, saboteurs, faucheurs, squatteurs, tagueurs, émeutiers, anarchistes et autres révolutionnaires. » comme l’écrit notre camarade Yannis Yolountas.

En cela ne nous laissons pas berner par les élections bourgeoises qui ne sont que des prétextes à l’illusion démocratique.
Nous devons nous donner les moyens de nous défendre et ce n’est pas la police qui viendra à votre secours. Elle ne vient déjà plus dans les quartiers populaires pour autre chose que réprimer.
Il sera même beaucoup plus probable que la police vienne vous chercher pour vous enfermer.
C’est ce qui se passe déjà pour nous, pour les révolutionnaires, pour les syndicalistes en lutte, pour tous ceux et celles qui font les choix d’une autre vie.
Le mouvement révolutionnaire doit s’unir dans les luttes et non derrière ses drapeaux identitaires.
Nous devons déborder le pouvoir et les cadres d’organisation qui nous maintiennent dans le pacifisme social.

Enfin, nous avons, aujourd’hui plus que jamais besoin de s’unir mais aussi de se soutenir !
La solidarité est le moteur de nos luttes, continuons à nous rassembler à chaque appel à mobilisation que cela soit pour éviter les expulsions de squat, à empêcher l’arrestation de personnes sans-papiers, à soutenir les initiatives comme la réquisition de logement, à soutenir nos proches qui passent en procès, à envoyer des mandats etc… etc..

Cette solidarité est notre arme !

Pour aller plus loin :

Articles :

https://www.mediapart.fr/journal/france/090418/forces-de-l-ordre-liees-l-ultra-droite-violente-la-dgsi-s-inquiete

https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/011116/francois-burgat-la-violence-dite-islamique-ne-vient-pas-de-l-islam?onglet=full

https://www.letemps.ch/sciences/jamaisvu-15-000-scientifiques-sunissent-face-degradation-planete

http://blogyy.net/2018/04/09/non-violence-ou-violence-dans-la-lutte-2/

Livres :

Pablo Servigne : Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes. Editions du Seuil. Collection Anthropocène. 2015

Mathieu Rigouste : L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine. Edition La Découverte. 2009

Mathieu Rigouste : La domination policière. Edition La Fabrique. 2012

Vidéo :

Documentaire : Fascism Inc. Réalisé par Aris Chatzistefanou (2014)

Mairie de Lyon – Ne pas se positionner revient à prendre position.

Le conseil municipal de Lyon, qui s’est tenu lundi 26 au soir, s’est enfin exprimé sur la question de la présence des locaux fascistes à Lyon. La réponse de la mairie est celle de la non-intervention et, surtout, du refus de condamner fermement la présence et l’activité bouillonnante de l’extrême-droite à Lyon.

Rue 89 rapporte que le maire Georges Képénékian a déclaré un lapidaire “Nous sommes ici extrêmement attentifs à ce sujet. Je ne peux que réaffirmer la volonté de notre ville que le quartier classé, Vieux Lyon, ne devienne pas leur point de ralliement. Une fois que cette affirmation est reformulée ici vous imaginez bien que ça prend des temps, des tournures et des dispositifs multiples et différents mais croyez bien que nous avons cette détermination.”

Tandis que les mairies de Strasbourg et de Chambéry ont voté des motions symboliques, ici, à Lyon, la réaction est de prendre des pincettes et de ne pas se mouiller. Tandis que Gérard Collomb n’a pas de mots assez durs pour parler des groupes progressistes et révolutionnaires qui viennent en aide aux migrants et aux migrantes, il s’est toujours montré d’une prudence d’ange envers les fascistes.

Mairie du 1er arrondissement de Lyon, ou le drapeau noir flotta le 1er Mai 2017.

Collomb et son dauphin, Képénékian, illustrent la double face des dirigeant.e.s bourgeois.e.s. Lorsqu’il s’agit des masses populaires, des exploité.e.s, des opprimé.e.s, là, l’état ne connaît ni les limites, ni ses propres lois. En témoignent les exécutions extrajudiciaires que sont les bavures en bavures. Lorsqu’il s’agit des fils et filles de bonne famille, de la bonne bourgeoisie catholique et réactionnaire de Lyon et des alentours, là, immédiatement, les lois doivent être respectées le plus strictement possible.

Le refus d’une prise de position a un sens, il est celui de la protection envers les fascistes. Il est celui d’avouer que ceux-ci ont droit de cité dans la ville de Lyon. La bourgeoisie ne punira pas ses enfants, surtout qu’ils lui sont bien utile, en ces temps de lutte sociale, comme cela a pu être observé à Montpellier ou à Lille. Là, les fascistes ont agi en auxiliaire de police. Dès lors pourquoi les réprimer.Une des photos des deux ultra élus à la tête de Lyon qui avaient déclaré que nous étions dans le « temps de l’action ». RedKépénékian and Blacksecheresse

Mais naïfs et naïves sont celles et ceux qui espéraient autre chose !

La GALE a toujours défendu l’idée qu’il n’y avait rien à attendre des discussions de salon qu’entretiennent les bourgeois et les bourgeoises entre eux. Il n’y a de plus rien à attendre de la part des institutions autrement que des promesses en l’air, des pactes avec le diable, ou des trahisons. Tout ce que proposent les bourgeois.e.s, c’est de sacrifier la mobilisation antifasciste, de la détruire.
D’autant que l’application du programme des fascistes se fait déjà, économiquement par les Lois Travail, juridiquement par l’état d’urgence permanent, dans la répression des réfugiés par les circulaires Collomb. Et il faudrait compter sur ces individus, sur le PS, sur ceux qui appliquent ou ont appliqué la politique des fascistes pour gagner ?

La GALE défend une conception de l’antifascisme autre. Un antifascisme indépendant des institutions, basée sur l’autonomie de classe. La victoire contre le Bastion Social, l’an passé, fut la fruit d’une mobilisation qui a forcé les autorités à mettre fin à l’existence de cette verrue immonde sur la Presqu’île. C’est également par la mobilisation que le nouveau Bastion Social, tout comme les lieux fascistes en général, pourront être rendus intenables.

Les fascistes ont beau se voir en seigneurs des rues, ont beau parader lorsqu’ils sont en nombre, ils savent que la plus grande majorité des lyonnais et des lyonnaises les regardent comme des fanatiques, comme des racistes de bas étage, comme des illuminés. Seuls, ils se camouflent, cachent ce qu’ils et qu’elles pensent, de peur d’être démasqué.e.s. Lyon la bourgeoise peut les voir comme des auxiliaires de police comme une milice réactionnaire, mais Lyon la populaire les rejette !

La GALE continuera sa lutte pour démasquer ces fascistes aux yeux de tous et de toutes.

Pour que les fascistes n’aient plus de refuge. Pour que, partout où ils aillent, ils soient chassés comme les vermines qu’ils sont !

La Gale.

Bastion Social et Néo Nazis TRUE LOVE

La première manifestation que la GALE avait organisé en Juin 2017 face au début du Bastion Social, nous avions eu des critiques par rapport à notre banderole.
« Non à la récupération de la misère par ces nazis »Première manif contre le bastion social le 2 juin 2017.

On nous reprochait d’avoir fait un raccourcis trop simpliste en qualifiant les fachos du Bastion Social de nazis, et pourtant plus les mois passent plus les preuves s’accumulent sur l’amitié entre les différents groupes fascistes lyonnais ( GUD, PNF, Action Française, Génération identitaire) et la mouvance néo nazi française en générale.

Les dernières actualités Lyonnaise ne nous apprends rien de nouveau, à Lyon les fascistes et les néo nazis font du neuf avec des vieux.
Ces derniers mois les agressions de la part de ces groupuscules sont de plus en plus nombreuses, et quand nous grattons pas bien loin, nous nous apercevons que des visages et des noms reviennent.

Des visages que nous avions très peu vu depuis la fermeture du « Bunker Korp Lyon » et la dissolution des « Jeunesses Nationalistes ».
Derrière la belle image qu’essaye de donner Steven Bissuel avec la collecte alimentaire et la pseudo ouverture d’un squat en juin pour loger des SDF « blanc », le président du Bastion Social et ex-chef local du GUD Lyon arrive pas ou ne veut pas cacher sa proximité avec le milieu néo nazi français.

JM Lepen et Steven Bissuel en moins gras que maintenant

Un dossier sur le blog « contre le pavillon noir » pour la fermeture du local du Bastion Social de Lyon, avait déjà dénoncé ça il y a quelques semaines.
Et ce 19 Mars 2018 nous apprenons que Steven Bissuel était présent au procès de son ami Romain Blachon à la suite d’une interpellation pour avoir lancé des projectiles sur des policiers avant le match Lyon – CSKA Moscou, jeudi 15 Mars 2018.

Un match qui à fait parler de lui car comme écrit dans l’article de Rue89 lyon :

https://www.rue89lyon.fr/2018/03/19/incidents-avant-le-match-ol-cska-moscou-dix-huit-mois-de-prison-

pour-un-hooligan-lyonnais/

« En plus de ces graves incidents avant le match impliquant des militants d’extrême droite, d’autres faits ont émaillé la rencontre de Ligue Europa contre le CSKA Moscou. On a appris ce lundi 19 mars que l’UEFA a ouvert une enquête disciplinaire contre l’Olympique Lyonnais pour « lancement d’objets et le déclenchement de feux d’artifice, des troubles dans le stade, des escaliers bloqués et un comportement raciste ».

À ce sujet, l’organisation européenne du football indique qu’il s’agit « de symboles nazis dans le stade, de salutations nazies et de l’attaque d’un spectateur de couleur. »

Bref tout ça n’est pas très étonnant quand nous savons que Romain Blachon est membre du Blood and Honor Hexagone.

Quand on sait que Pierre Scarano et Renaud Mannheim ont été vu à plusieurs reprise au pavillon noir et que certains membres du Blood and Honour aide à la collecte alimentaire le mercredi soir devant le Carrefour Market au 63 avenue maréchal Foch Lyon 6.

Le mot fasciste et nazi sont parfaitement adapter au mouvement Bastion Social et les membres fréquentant leur bar le Pavillon Noir au 73 quai Pierre Scize Lyon 5, toujours ouvert actuellement.

Les petites alliances ( Blood and Honour, GUD, Action Française) au  » Pavillon Noir  » Local du Bastion Social Lyon.

Pour en savoir plus sur le Blood and Honour et le Bunker Korp Lyon ( local néo nazi de Gerland fermé depuis plusieurs année) voir article: https://fafwatchra.noblogs.org/files/2012/06/Bunker-Korps-Lyon.pdf

Pour en savoir plus sur les dernières accusations contre le Blood and Honour Hexagone et certains de ses mambres: http://lahorde.samizdat.net/2016/04/11/blood-honour-hexagone-du-bruit-des-coups-des-armes/ et https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/3886978/neonazis-un-marseillais-dans-le- viseur.html

LA GALE

Lutte de genre, d’orientation sexuelle et antifascisme

 

L’Antifascisme en tant que force contre-réactionnaire et contre-oppressive se doit d’inclure les luttes des minorités de genres et d’orientations sexuelles. Trop longtemps dominée par une vison viriliste, l’Antifascisme a longtemps souffert du manque de représentation et d’inclusion de ces luttes. Aujourd’hui plus que jamais, ce travail de déconstruction est primordial.

En effet, la LGBTQIA+ phobie° s’articule comme une oppression de la libre compréhension de nos corps, une confiscation morale de nos sensibilités et enfin une imposition à répondre à des critères dictés par un soit disant « état de nature » de l’Homme.

C’est le dictat « du naturel, du non-pervertit ».

Cette imposition s’articule de différentes manières, qu’elle soit une assignation à vivre ses relations dans un rapport purement hétérosexuel ou dans l’obligation à répondre aux codes du genre qui nous sont assignés à la naissance.

En clair nous vivons dans un monde où le privilège appartient aux personnes Cis°° et hétérosexuel où sont bannit toutes possibilité de doutes ou fluidités.

 

Aujourd’hui la situation en Occident parait au premier abord (et par le biais des outils de nos sociétés spectacles) s’améliorer. La lutte pour le mariage pour tou.te.s ainsi que les différentes représentations dans le milieu culturel, donnent une place à certain.e.s concerné.e.s et permettent de moins se sentir seul.e dans un monde dominé par ce que nous ne sommes pas. Pourtant il faut comprendre que ces luttes bien que représentatives d’une partie de la communauté LGBTQIA+, sont des combats qui s’incluent dans la logique de normalisation. Ce n’est ni plus ni moins la mainmise de l’Etat sur ce qui nous a toujours été reproché. C’est la régularisation. Tout le contraire de ce que nous pouvons être en tant que concerné.e.s par cette oppression. Nous ne sommes pas ces règles, ces normes, ces schémas d’être. Nous sommes beaucoup plus volatiles, beaucoup plus divergent.e.s de toute forme d’institutionnalisation de ce que nous sommes.

C’est justement ça qui leur fait peur, que nous soyons solidaires, subversif.ve.s et imprévisibles.

 

Par ailleurs, les agressions sur les « déviant.e.s » se multiplient : que ce soit à Lyon où une femme Transgenre s’est faite agressée à la sortie d’une soirée du centre, les agressions fascistes des néo-nazis du GUD(Bastion Social) à la sortie des Prides, le massacre des LBGTQIA+ en Tchétchénie ou ceux perpétrés par Daesh, le retour des organisations catholiques d’extrême droite comme la « manif pour tous » ou encore « Civitas ».  La liste est longue et pourrait être interminable si l’objectif était de toutes les relater.

 

D’un autre côté, nous sommes utilisés par toutes les formes de récupérations possibles et imaginables. Notre flamboyance a même séduit les agents du capital, ils ont bien compris que nous pouvons être fort.e.s mais aussi manipulable. C’est alors la dérive de l’homo-nationalisme et l’homo-capitalisme.

Effectivement il est finit le temps des Prides de Stonewall ou PD, Gouines et Trans, de couleurs et de quartiers populaires se réunissaient ensemble dans les rues pour lancer des pavés et des cocktails enflammés sur les agents de l’état et de l’ordre puritain. Maintenant la marche des fierté.e.s n’est qu’un Salon de la boîte de nuit où défilent même des syndicats de policiers « LGBT ». A New York ou dans d’autres villes mondialisées, les hommes gays, blancs et bourgeois peuvent en effet tous se retrouver autour d’une grande piscine où fleurissent mojitos et champagnes (à l’inverse des migrant.e.s LGBTQIA+ sont raccompagné.e.s à la frontière en passant par un centre de rétention).

 

 Pourquoi est-ce négatif pour nos revendications ?

Car c’est justement l’archétype qui nous est donné en exemple par la société inégalitaire. En étant si integré.e.s dans la société de marché, nous ne sommes plus dangereu.ses.x, nous ne sommes plus intransigant.e.s , même mieux nous sommes utilisables.

Nous ne pouvons considérer comme une victoire, le fait de ressembler aux schémas normatifs Cis et hétérosexuel, nous ne pouvons-nous en contenter, A aucun moment la représentation de nos marginalités dans les milieux de pouvoirs comme le gouvernement, l’armée ou la police n’est une victoire. C’est de la collaboration, un crachat jeté dans la figure de tou.te.s ces militant.e.s qui se sont battu pendant des années contre nos gouvernement et leur chiens de gardes.

Ainsi notre cause est utilisée à des fins de racismes, d’islamophobies. Nous sommes le quota, l’excuse nécessaire pour pointer de nouveaux bouc-émissaires. Les exemples sont nombreux. Que ce soit la préférence des hommes blanc dans le milieux gay et le racisme évident de ces milieux bourgeois, l’utilisation de nos luttes par les politique comme Trump pour justifier son combat contre l’immigration ou encore de ces tendances dites « queer » ou « mixte » des grandes enseignes de vêtements. Voilà ce que nous devenons, un simple argument de vente ou de rejet de l’autre.

 

Ainsi seul un retour à une vision antifasciste de la lutte LGBTQIA+ permettra de nous libérer. Seule une optique de rejet total de toutes ces impositions, d’une compréhension intersectionelle°°° de nos combats, achèveront le joug des dominants sur tous les opprimé.e.s du monde. Seule une remise en question de nos propres privilèges même en tant que concerné.e.s permettra de se resituer dans nos luttes quotidiennes.

 

La lutte LGBTQIA+ doit être antifasciste et anticapitaliste, c’est pour cela que la GALE considère et appelle les différentes organisations/groupes antifascistes à fortement inclure ces luttes afin de permettre cette mutation de notre combat trop longtemps subtilisé par les régularisateurs de l’ordre moral. De manière individuel c’est un appel à tou.te.s les concerné.e.s à se réapproprier nos luttes et les radicaliser dans une logique globale de combat contre ce monde réactionnaire.

 

Morts aux machos, Mort aux fachos.

Vive l’antifascisme populaire et inclusif.

 

 

 

 

LGBTQIA+phobie° : oppression systémique et/ou structurelle sur les personnes considéré.e.s ou supposé.e.s comme gays, lesbiennes, transgenres, queers, intersex, asexué.e.s, aromantiques ou autres minorités de genre ou d’orientation sexuelle.

 

Cis°° : Personne correspondant aux critères du genre assigné à la naissance.

 

Intersectionnalité°°° : imbrications des différentes luttes en rapport à la situation des personnes subissant plusieurs formes de dominations cumulées.  

 

SOLIDARITE AVEC LES REFUGIE-E-S

Ce samedi 17 février nous avons déployé une banderole au dessus du quai Docteur Gailleton et diffuser le tract suivant:

 

Ces dernières semaines, la métropole de Lyon, épaulée par les services de l’État, s’est lancée dans une véritable chasse aux réfugié.e.s et à ceux et celles qui les soutiennent.

A Lyon, fin novembre, une cinquantaine de migrant.e.s ont occupé avec les étudiant.e.s de Lyon 2 un amphithéâtre du campus de Bron, le temps de trouver un logement.

Cette occupation a pris fin avec l’installation de ces dernier.e.s dans une ancienne caserne de pompiers inoccupée à Villeurbanne.

Dans la métropole de Lyon, c’est pas moins de 20 000 logements vacants qui pourraient être mis à la disposition de ceux et celles dans le besoin. Une grande partie appartient à la Métropole qui préfère investir 1,8 millions d’euros dans la surveillance de ces bâtiments vides.

Des moyens colossaux qui pourraient être utilisés pour le relogement des personnes sans toit.

Le Bastion social (ex-GUD, groupuscule fasciste) profite de la question du mal logement et de la misère pour promouvoir leurs idées xénophobes et racistes.

S’inspirant du mouvement néo-fasciste italien Casapound, qui depuis 2003 se sert des problèmes de précarité et de mal logement à des fins populistes, ils promeuvent « la priorité nationale » et se servent de cette récupération intéressée pour favoriser leur politique fasciste.

La solidarité n’a pas de classes ni de frontières.

cofA la différence de ces nazillons à la fibre sociale, des associations de parents d’élèves, du droit au logement et des anonymes se battent à l’ombre des projecteurs pour reloger dans des conditions dignes tous ceux et celles qui le requièrent. Cependant l’État traque et condamne à des peines de prisons ces bénévoles. Ainsi Cédric Herrou, agriculteur dans les Alpes maritimes, fut condamné à de la prison avec sursis et à des amendes pour recueilli, hébergé et nourri des migrants traversant la frontière alpine dans le froid et la neige.

La criminalisation de la pauvreté et l’instauration d’un délit de solidarité prouve une fois de plus que l’État français préfère punir qu’agir face à la misère.

Solidarité internationaliste.

NO BORDERS NO NATIONS REFUGEES WELCOME

Appel à réunion publique et à manifestation contre l’existence d’un local néo-nazi « Pavillon Noir »

Un local néo-nazi à deux pas de chez vous…

Le samedi 13 janvier 2018 à 17h a ouvert au 73 quai Pierre Scize dans le 5ème arrondissement un local « associatif » appelé le Pavillon Noir.
Ce local est géré par un groupuscule, le Bastion Social.
Le Bastion social est la nouvelle dénomination choisie par le GUD qui est un mouvement d’extrême-droite radical existant depuis la fin des années 1960.
Le Gud est connu pour sa violence de rue et ses liens avérés avec le milieu néo-nazi.
Nombreux de ses militants sont passés par la case prison (ou le sont encore) pour des agressions racistes, lgbtphobes* ou envers des militants dits de gauche.
Ce mouvement (Bastion Social) crée il y a quelques mois a choisi comme modèle le parti néo-nazi grec Aube Dorée mais aussi la « Casa Pound » italienne.
La Casa Pound Italienne est un groupe politique néo-fasciste qui se réclame ouvertement de l’idéologie et de l’histoire du fascisme.
Son idéologie raciste peut se résumer ainsi : venir en aide uniquement aux italiens d’origine italienne en les opposant aux personnes immigrées qu’ils-elles soient depuis plusieurs générations sur le territoire.
Comme tout mouvement fasciste, cette politique discriminatoire s’accompagne d’agressions multiples.
Il n’est pas possible de rester sans réaction face à l’ouverture de ce nouveau lieu public tenu par l’extrême-droite radicale lyonnaise.
En effet, d’autres locaux et commerces gérés par d’autres groupuscules (Génération Identitaire par exemple) sont déjà ouverts notamment dans le 5ème arrondissement.
Ces lieux font régner dans le quartier une ambiance délétère pour les habitant-e-s et les commerçant-e-s.
L’ouverture de ce local « Le Pavillon Noir » ne fera que renforcer cette situation et multipliera les agressions contre les personnes ne correspondant pas à leur vision raciste, sexiste, lgbtphobe…
Des voix se font entendre dans le 5ème arrondissement pour dénoncer ces exactions qui pèsent sur le quartier.
Nous devons être solidaires et agir dès aujourd’hui pour faire fermer ce local qui accueillera la frange lyonnaise néo-nazie.

Réunion Publique d’Information : Jeudi 8 février 19h – Mairie du 1er arrondissement (2 place Sathonay)

Manifestation le samedi 3 mars 14h – Place des Terreaux
Toutes et tous ensemble, fermons le Pavillon Noir!

Blog : (https://contrelepavillonnoir.wordpress.com) – contact : contrelepavillonnoir@gmail.com Signataires de l’appel : Coordination des Groupes Anarchistes, YDG, Jeune Garde, JC Lyon, CNT, Solidaires Etudiant-e-s, Lesbian and Gay Pride Lyon, Pink Bloc Lyon, Unité Communiste de Lyon, Alternative Libertaire Lyon, CGT Educ’Action, CGT Vinatier, Sud Education, CGT Jeunes 69, Unité2Classe, GALE, Collectif Vigilance 69 contre l’extrême-droite – Agir pour l’égalité, Attac, CSPG, COVRA, Ensemble !69, EELV, FSU, HES, LDH, Planning Familial 69, NPA, PCF, PG, Ras l’front, Réseau des MJC de Lyon, UNEF… *

Oups.. Quand une militante néo-nazie lyonnaise essaye de s’intégrer à la vie étudiante suédoise.. Fachos de tous les pays sachez que nous sommes organisé-e-s et que vous n’êtes pas les bienvenus nulle-part. Même dans les pays que vous idéalisez comme blancs, vous serez pourchassés. #AFAWolrdWilde #GALEAFASUEDE

[Article en anglais]

 

AFA Lund: French fascist and exchange student in Lund

Today AFA Lund can reveal that a French Nazi and language student holds a position as a club official at the Blekingska student houseing in Lund.
In the autumn term of 2017 Clara Gutierrez moved to Lund to study Nordic languages. During her time in Lund she has maintained a low profile and was elected club official at the Blekinge nation.
To Clara’s great delight, after new year, she received a visit from her boyfriend, Quentin Gimmel. They enjoyed their time together and went on sight seeing in Lund – besides visiting the usual sights in Lund, they also decided to visit the socialist book cafe India Däck. Following this visit, it was discovered that Clara and Quentin are organized fascists at home in France. Clara and Quentin are organized in Bastion Social (BS), a group of French identitarians who are the successors of the Groupe Union Défense (GUD).
GUD was a French student organization formed in the 60’s. It was a militant movement that since its inception has committed many violent crimes against HBTQ people, peaple of color, immigrants and others it has perceived as enemies.  After occupying a house at the end of May 2017, which they call “Bastion Social”, GUD dissolves in December 2017, and the members instead formed BS. The last leader of GUD Lyon, Steven Bissuel, joined BS at the start as BS first leader. BS was created when they realized that GUD was far too associated with violence and thus had no legitimacy to work with social issues. BS has tried to change its image, for example, by having a homeless soup kitchen only for “French”. If you want to read more about GUD and BS, we have collected a number of links at the bottom of our article to news articles about thier racist criminal activity.
Update (February 8th, 2018): After being contacted by the person renting out his apartment to Clara, we have chosen to remove Clara’s living address from our article. Clara’s landlord announced that he had not known about Clara’s fascist membership or opinions. She is renting an apartment belonging to the Blekingska nation’s homes, and in contact with the first-hand owner, has concealed her fascist political commitment. In his correspondence with us, the first-hand owner of the apartment has clearly and unequivocally told us he wants no part of Clara’s fascist ideas and distanced him self from Clara’s fascist activities.
Clara Gutierrez
Måsvägen 11
227 33 Lund
If you feel our article affects you or want to avoid our future attention, just email us. Here is a good summary in swedish of how we relate to contact from defectors: Regarding the departure from the fascist movement.
With this article, AFA Lund wants to inform the public about Clara Gutierrez’s Nazi commitment. Do you know Clara personally, or do you see her in your everyday life, at the nation or university? Do you have other information about fascist activity in Lund or other parts of Skåne? Do not hesitate to contact Us!
Mail:  afa-lund@riseup.net
With this article, we also want to welcome Clara – a belated – welcome to Lund, and hope she has many exciting stories to take with her home to Quentin.

Développement du Groupe Antifasciste Lyon et Environs

Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs a le plaisir de vous annoncer l’ouverture d’une liaison dans la région de Mâcon.

Fort de ses cinq années d’existence, la GALE a pu développer un relais sur le Nord Ardèche et s’installe désormais dans le maconais.
Si il n’existe pas de groupes fascistes constitués dans cette région, le FN y fait des scores très importants.
Comme nous l’ont dit nos camarades, vu à la vitesse où se développent et s’installent les groupes fascistes, Mâcon n’est pas à l’abri et il vaut mieux être là avant eux.

La stratégie de développement de groupes antifascistes fait partie de nos objectifs et nous nous félicitons de l’apparition de groupes et coordinations un peu partout dans notre région mais aussi plus généralement en France.
Ainsi pour le ‘grand Est’ a été créée la BAF sur Strasbourg (Brigade Antifasciste Strasbourg) et le collectif « fermons le local fasciste l’Arcadia » ; sur Chambéry, nos camarades ont aussi monté un collectif « fermons l’Edelweiss, local fasciste à Chambéry » et sur Lyon s’est monté un collectif « fermons le pavillon noir, local fasciste à Lyon ».

Si le groupé néo-nazi GUD a démontré son intention de s’installer durablement dans le paysage politique français, le mouvement antifa n’est pas en reste.
Nous appelons nos camarades à poursuivre leurs engagements militants et à renforcer notre travail en réseau.

Remerciements de la part de notre camarade Tête 2 Pioche, prisonnier du mouvement anti g20 et libéré après trois mois d’incarcération

Interpelé lors de la manifestation contre le g20″ Welcome to hell » puis placé en détention pendant 3 mois à la prison JVA Bilwerder de Hambourg, cela fait un mois que j’ai retrouvé la liberté.
Il est grand temps de remercier toutes les personnes et organisations ayant participé de près ou de loin a améliorer la vie en détention et œuvré pour ma libération.

 

Merci à mes amis présent lors de l’interpellation et à toutes les personnes venues demander nom prénom et dates de naissance pour transmettre a la légal team
Merci a la légal team hambourgeoise
Merci a rote hilfe qui nous a fait parvenir à tous les prisonniers du g20 des lettres de soutien venant de toute l’Europe

Merci au collectif « United we stand » pour l’organisation chaque premier dimanche du mois (sans faute) de manifs de soutien devant la prison avec musique et prises de parole en plusieurs langues pour que tous toutes les inculpésé-e-s) puissent comprendre.

Merci au PGR crew d’avoir pris soin de mon clébard pendant 3 moi et d’avoir soutenu ma mère et ma copine.
Énorme merci a ma famille et mes amis pour les mandats et pour les lettres reçues en détention. Recevoir des nouvelles de l’extérieur (et des blagues à la con) aide beaucoup a supporter l’enfermement.

Un grand merci au Groupe Antifasciste Lyon et Environs pour le soutien moral et financier offert a moi et ma famille.
Merci au groupe Moscow Death Brigade pour le concert de soutien et au rafiot de l’avoir accueilli.
Merci aux codétenus de JVA bilwerder (du G20 ou non) pour leur solidarité et leur humour entre les murs.
Merci à la famille, aux amis et militants de Hambourg pour leur présence au procès.
Merci à l’essaim de Julie, au piraillons/annonéens; aux groupes et intervenants de la soirée de soutien ardéchoise.
Merci a toutes les personnes ayant aidé les détenu-e-s du G20, a tous ceux que j’ai pu oublier et a tous ceux qui continue de lutter.

Et bien sur un merci tout spécial a l’officier Kupey et à ses 10 copains robocops sans qui rien de tous cela n’aurai été possible

Merci a toutes et à tous

Tête 2 pioche.

Qu’est-ce que c’est que d’être antifasciste dans une prison fédérale aux Etats-Unis

Eric G. King est un militant anarchiste, vegan, antifasciste qui a pris dix ans de prison après avoir été accusé d’avoir lancé deux cocktails molotov dans un bureau gouvernemental à Kansas City.Retour ligne automatique
Arrêté en 2014 il est libérable en 2023.

Dans ce site : https://supportericking.org/Retour ligne automatique
Eric nous livre un témoignage de ce que c’est d’être antifasciste dans une prison américaine dans un système de séparation raciale et où est exercé une grande violence sur les prisonniers.Retour ligne automatique
En outre, il est régulièrement la cible des gardiens qui le harcèlent pour ses idées politiques. Il subit régulièrement des enfermements au mitards et multiples vexations.Retour ligne automatique
Voici la lettre qu’il a écrit traduite par nos soins.Retour ligne automatique

A quoi ressemble l’antifascisme dans une prison fédérale en 2017 ? Ce n’est peut-être pas ce que vous pensez.

Ne pensez surtout pas que vous allez balancer des coups de poings à tous les racistes, les porteurs de croix-gammée que vous croiserez, ce n’est pas la réalité.Retour ligne automatique
Cette façon de penser ne vous mènera nulle part. Le racisme au niveau fédéral est très prégnant et appliqué de manière très archaïque. A la prison de Leavenworth je me suis imaginé foncer et attaquer tous les bigots. Dans cette prison c’était quelque part envisageable, même a Englewood (prison de basse sécurité) c’était un peu une réalité, vous pouviez les tromper.Retour ligne automatique
La réalité est que plus vous allez haut dans le mode de sécurité de la détention et plus vous allez à l’ouest dans le « game » plus ce sera difficile d’exprimer vos idées antifascistes sans en payer le prix.

Tout est racialement divisé ici. Où tu manges, où tu t’entraines, où tu t’assieds, qui te coupe les cheveux, avec qui tu vis, avec qui tu joues. Retour ligne automatique
Ça a été très difficile pour moi au début car c’était un peu comme me trahir moi-même. Il n’y a pas moyen d’y résister, c’est TRES sérieux.Retour ligne automatique
Personne ne va faire une exception et perturber l’ordre de la prison pour l’antiraciste. Avoir une bonne pensée politique ne fait pas de vous quelqu’un d’exceptionnel ni de supérieur aux autres prisonniers. Être antifasciste ne fait pas de vous un enseignant, un prédicateur, un sauveur, ce système horrible ne fera pas de place à nos différentes croyances. Vous entendrez toute la journée des gens dénigrer chaque race, genre, ethnie, sexualité et nationalité, tout ce qui n’est pas blanc-américain-hétérosexuel.

J’ai dû apprendre très vite à mordre ma langue. Interpeller les gens ne vous mènera nulle part et finirez blessé. Si vos croyances et vos opinions sont connues, cela fournit plus d’armes aux autres qui voudraient les utiliser contre vous, et certains les utiliseront sans aucune hésitation ni doute. J’ai été interpellé pour ça de NOMBREUSES fois. J’ai le mot ANTIFA tatoué sur le visage. J’ai dû apprendre à ne JAMAIS prendre la perche qu’on vous tend, de garder vos idées pour vous-même et ceux qui vous sont proches. EN fin de compte copiner fait moins que de prendre des mesures conscientes. J’ai eu beaucoup de chance car des anciens ont vite aimé ma tête.

Il y a une tout petite frontière entre être toléré et être tabassé. Crier « tuez le blanco », éteindre la télé quand trump parle, vous exprimer, ces petites et grandes choses vont vous faire attirer les épaves, ce qui veut dire que ces bigots vont vous frapper dans la cour. Les autres Blancs non racistes ne vont PAS risquer de vous aider, les autres personnes racisées ne voudront pas déclencher une guerre qui fera des centaines de blessés pour une SEULE personne. Ensuite les personnes qui sont blessés sont celles que vous essayer de soutenir. Retour ligne automatique
Il y a eu des moments où mes idées m’ont causé beaucoup de problèmes ; très nombreuses confrontations et disciplines. Nous devons apprendre à marcher sur cette ligne d’être fidèle à vous-même sans vous mettre vous-même ou d’autres dans une situation où vous êtes transféré, mis à l’hôpital, mis dans l’unité de logement sécurisé, ou USD. Nous ne mettrons jamais fin au fascisme et à l’intérieur des murs et du système de la prison sans danser sur les cendres des prisons. Vous devez rester en vie et en sécurité, il est crucial de retourner à vos proches et à votre communauté.

Avec tout cela, il y a toujours des façons d’être vous-même, quand bien même si c’est de manière plus discrète que vous l’entendez. Parfois, ne pas rire de conneries racistes ou accepter un commentaire horrible peut en dire plus que n’importe quel argument ou poing. Au fil du temps, j’ai trouvé ma propre façon de lutter contre le système PSYOP raciste orchestré par la prison elle-même. J’ai trouvé qu’il est important d’être constamment conscient et de considérer les conséquences pour les autres de chacune de mes actions.Retour ligne automatique
EN prison un rien peut déclencher une guerre des races. Alors vos actions blessent les gens que vous essayez de soutenir. Être anti-fasciste pour moi ressemble souvent à me retirer respectueusement de toute conversation politique. Socialiser et prendre des cours enseignés par des gens d’autres races et permettre que ce soit un moment pour se connecter et s’engager dans le dialogue.

Pour moi rester debout peut se concrétiser en enseignant le yoga à tout le monde. Parfois, offrir une veste ou un chandail ou donner de l’argent pour quelqu’un qui est ouvertement gay et qui est harcelé est une position qui affecte la dynamique de l’ensemble de l’unité. Parfois, cela signifie avoir la capacité de donner des fournitures de base à des Blancs non racistes pour qu’ils n’aient pas à les prendre aux suprématistes blancs. Parfois, c’est jouer à des jeux avec d’autres races. Ou mettre mon ego et la politique à l’écart et laisser les gens des autres races se défouler autour de moi sans essayer d’expliquer leur colère ou leurs émotions. Être politisé et antifa ne me donne pas le droit d’être leur professeur. Je m’assois avec les musulmans dans la bibliothèque et j’y ai des conversations politiques (beaucoup de blancs n’aiment pas ça). Mon partenaire dirige des rencontres avec des gens de différentes races. Je reconnais que beaucoup de ces choses ne peuvent même pas être autorisées à d’autres endroits, ou peuvent vite être un gros problème, mais ici, elles me permettent de prendre position contre la politique de la race blanche.Retour ligne automatique
Je lis toujours des livres radicaux et des zines, mais je le fais dans ma chambre, où je fais MON temps, loin des gens qui sont accros aux embrouilles.

Si vous vous exprimez verbalement, préparez-vous à vous à vous battre parce que vous serez mis au défi et si vous aurez de la chance si c’est à un contre un. Les petites choses qui arrivent instinctivement peuvent vous mettre dans la panade, il est donc intelligent de toujours être alerte. J’ai été dans des embrouilles pour avoir ri au naufrage de bateaux de la marine, pour avoir regardé du foot avec des mexicains, pour avoir laissé un chat gay black dans mon cours de yoga.

Les problèmes auxquels la société est confrontée sont amplifiés en prison. Le racisme, l’homophobie, la violence sont tous très acceptés et normalisés. Être antifasciste en prison, c’est se mettre dans une position perturbatrice. Cela peut signifier des moments solitaires, des amitiés limitées, être isolé et se voir manquer de respect. La façon dont vous le portez dépend de chaque personne et de chaque situation. Se préserver est la priorité numéro un. Faire votre temps et restez fidèle à vous-même.

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