La GALE continue de soutenir les familles qui ont perdus un membre de leur famille assassiné par la police.
Les combats contre les violences policières, contre les injustices sociales, contre le racisme et tellement d’autres causes font des quartiers populaires des « gilets jaunes » malgré eux. Dans ce contexte, des collectifs et des familles de victimes de crimes policiers se battent pour obtenir justice et pour que la vérité éclate sur les circonstances de la mort de leurs proches entre les mains de la police. Alors, luttons ensemble contre les violences policières, contre le racisme et pour une vraie justice sociale ! Manifestation à 13h au départ de la place Guichard (Lyon 3eme), arrivée à 14h place Bellecour pour rejoindre les Gilets Jaunes
Dans les mémoires collectives de nos quartiers populaires lyonnais est inscrite une longue histoire de lutte pour la justice sociale. Depuis les révoltes populaires des années 80 aux Minguettes (Vénissieux) qui ont conduit à la marche pour l’égalité et contre le racisme initiée après un climat d’extrêmes violences policières, le combat légitime de certaines populations n’a jamais cessé.
Les combats contre les violences policières, contre les injustices sociales, contre le racisme et tellement d’autres causes font des quartiers populaires des « gilets jaunes » malgré eux. Dans ce contexte, des collectifs et des familles de victimes de crimes policiers se battent pour obtenir justice et pour que la vérité éclate sur les circonstances de la mort de leurs proches entre les mains de la police.
En banlieue ce sont 15 morts par an, des centaines de mutilé.es, humilié.es au quotidien et comme réponse obtenue il n’y a que la criminalisation des membres des familles des victimes, une falsification des preuves, des fausses expertises quand les familles réclament la justice, des procès où les blessé.es et les mort.es deviennent les coupables… Cette violence quotidienne réservée aux banlieues, dans un traitement racistes de ses populations s’étend à tous ceux et celles qui voudraient exprimer leur droit de vivre dignement…
Depuis le début du mouvement des « gilet jaune » ce sont :
• Plus de 6000 GAV, des centaines de comparutions immédiates et autant de peines de prison, • 195 blessures à la tête dont 21 éborgné·es, • 5 mains arrachées, • décès de Zineb Redouane, 80 ans, atteinte par une grenade lacrymogène au visage alors qu’elle fermait simplement ses volets…
Avec la médiatisation de toutes ces violences policières, plus personne ne peut ignorer les comportements de la police et l’impunité dont elle bénéficie à chacune de ses exactions. Pour toutes ces raisons, à Lyon comme à Paris, nous devons faire exister cette journée internationale contre les violences policières pour :
• dire que nous n’oublions pas les blessé.es et les mort.es • demander la Vérité et Justice pour toutes les victimes de violences policières et du système des frontières • se battre pour l’interdiction de la clé d’étranglement, du pliage et du plaquage ventral (techniques d’immobilisation mortelles utilisées par la police) et des contrôles au faciès, le retrait des LBD, des flash-balls, de tous les types de grenades et du pistolet à impulsion électrique, • dénoncer les médias et la justice qui salissent la mémoire des victimes • dénoncer l’impunité judiciaire dont bénéficient les forces de l’ordre
Alors, luttons ensemble contre les violences policières, contre le racisme et pour une vraie justice sociale !
Manifestation à 13h au départ de la place Guichard (Lyon 3eme)
Premiers signataires : Comité Vérité et Justice pour Mehdi, Comité Vérité et Justice pour Bilal, Comité Justice et vérité pour Wissam, Comité Justice et vérité pour Morad, Comité Justice et vérité pour Sofien, Comité Justice et vérité pour Mehdi B., Comité vérité et justice pour Joail, Collectif Dar Harraga, Groupe antifasciste Lyon et Environs, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP Grenoble), Collectif de réflexions, Analyses et d’actions postcoloniales (C.R.A.A.P ), Collectif Des Raciné·e·s, …
Retour sur le week-end passé au refuge « Chez Jesus » à l’invitation du collectif d’animation du lieu et invitation au camping de lutte sur la frontière du 19 au 23 septembre au col de Montgenèvre.
Le week-end du 20, 21 et 22 juillet, nous nous sommes rendus à la frontière entre l’Italie et la France, au refuge «chez Jesus» dans le col du Montgenèvre situé entre la vallée de la Clarée et le Val de Suse.
cof
Chez Jesus
Le refuge «chez Jesus» est un lieu occupé par des militant-e-s et des personnes souhaitant passer la frontière et pénétrer sur le territoire français. Il se situe non loin du col de l’échelle, rendu tristement célèbre par la mort de nombreux-ses migrant-e-s cet hiver. «Chez Jesus» est un squat situé au sous-sol de l’église de la commune touristique de Clavière en Italie. Le curé de la paroisse, surnommé «Don Mussolini» par les habitants du lieu, est hostile à cet accueil organisé par les camarades sur place. Il refuse d’ailleurs que les personnes migrantes participent à la messe. Ainsi, un dimanche matin une femme Érythréenne s’est vu refuser l’accès à la messe par l’homme d’Église. Ce même curé demande l’expulsion du lieu mais son supérieur, archevêque de la région, s’y refuse. En Italie, une expulsion ne passe pas par un juge, ainsi la police peut vider un lieu sur simple demande du propriétaire. Ce lieu appartient au Vatican et le pape a appelé les catholiques à la solidarité avec les migrant-e-s, ce qui explique ce choix. Ce lieu est occupé depuis trois mois mais les autorités locales font pression sur l’Église pour le vider. Des discussions seraient en cours pour ouvrir un centre à Oulx, ville située à une vingtaine de kilomètres de la frontière. Ceci compliquerait largement le passage pour les migrant-e-s. En effet, vu qu’ils-elles sont ramené-e-s à la frontière, ils devront faire vingt kilomètres pour retourner au camp et vingt autres pour retenter un passage. Ce sous-sol est constitué d’une cuisine, d’une salle où dorment de nombreux-ses migrant-e-s et d’un espace d’hygiène.
Chez Jesus ce sont des hommes, des couples avec enfants, des couples sans enfants, des femmes seules avec enfants et enfin des mineurs qui attendent pour tenter leur chance. Ce qui frappe c’est l’espace temporel dans lequel sont ces personnes. Chez Jesus n’est qu’une parenthèse, un trait d’union entre la France et l’Italie. Et lorsqu’ils sont ramené-e-s à la frontière on a l’impression de vivre le film «un jour sans fin». Ils-elles revivent la même journée dans l’attente de pouvoir passer. Ils-elles sont dans un moment interminable ou leur vie est suspendue avec l’espoir de vivre leur vie. Les militant-e-s qui l’occupent accueillent quotidiennement des migrant-e-s afin qu’ils puissent se reposer, dormir, se nourrir, souffler et enfin tenter de traverser la frontière à travers les chemins escarpés. Concernant la vie avec les habitant-e-s du village, on ne peut pas dire que ce squat soit bien vu. Il perturbe l’économie locale, Clavière étant une station de montagne pour riches. Le squat s’est fait attaquer plusieurs fois par des habitant-e-s se réclamant ouvertement du fascisme. Enfin, pour finir de dresser le tableau. Il y a dans la région le groupe Génération Identitaire qui continue ses méfaits, intimide les militants, intimide les migrants, tracte sur les marchés sa propagande et sous le regard bienveillant des autorités et de notre ministre de l’intérieur.
Traverser la frontière
Chaque jour et chaque nuit des dizaines de personnes empruntent le chemin qui permet de traverser la frontière sans passer devant le poste de police aux frontières. Le trajet peut durer à minima 4 heures pour quelqu’un en forme, sans bagages et surtout quelqu’un qui le connaît déjà. Il est très facile de s’y perdre et certain-e-s y ont déjà perdu la vie cet hiver. Certaines personnes peuvent passer plusieurs jours dans la montagne avant de se faire ramener à la frontière. Le voyage se fait généralement de nuit afin d’optimiser ses chances, ce qui complique le passage. A chaque voyage les migrant-e-s risquent de se faire attraper et ramener à la frontière en Italie. Ainsi tous les matins, celles et ceux qui se sont fait attraper reviennent «Chez Jesus».
Les camarades présent-e-s relatent de nombreux cas de violences policières subies par les personnes traversant la frontière, ils relatent aussi des faits de racket. Lors d’un récent passage, une personne faisant la traversée se serait fait voler 300 euros par des policiers.
Voici un extrait d’une lettre d’un militant sur place qui s’adresse à l’autorité judiciaire et relate les exactions policières : «La violation quotidienne du droit des étrangers à la frontière, c’est vous. Les arrestations et les refoulements sans ménagement des demandeurs d’asile, c’est vous. Le non-respect du droit des mineurs que la France se doit de protéger, c’est vous. Les refus d’entrée pré-remplis et la falsification des informations, c’est vous. Le délaissement des exilés malades ou blessés qui ont besoin de soins ou d’une hospitalisation, c’est vous. Les chasses à l’homme noir, c’est vous. Les guets-apens, les pièges tendus, les planques avec jumelles à vision nocturne et caméra thermique, c’est vous. La mise en danger des exilés, poursuivis dans la nuit, et la négation de leur vulnérabilité, c’est vous. La collusion avec les militants de Génération Identitaire, que vous remerciez pour le bon boulot qu’ils ont fait lorsqu’ils vous remettent des exilés, c’est vous. Le dépouillement des exilés interpellés, c’est vous. L’interpellation de femmes, accompagnées d’enfants qu’elles portent dans leurs bras, et sommées de se coucher à terre, c’est vous. Ces coups qui pleuvent parfois sur ceux qui demandent juste une protection et qui sont en quête d’un bout de terre habitable alors même qu’ils vous supplient à genou de ne pas les renvoyer en Italie, c’est vous. Les menaces faîtes armes à la main << arrête toi où on tire >>, c’est vous. Les violences verbales faîtes à des femmes sur le point d’accoucher “ ma mère à moi a bien accouché dans la neige, tu peux le faire aussi et si c’est ici devant la Paf ça ne me dérange pas >>, c’est vous. Les paroles abjectes << Vous êtes trop nombreux, Macron ne veut plus de vous, retournez en Italie >>, c’est vous. Les réflexions odieuses, lorsqu’un exilé qui sent que ses droits sont bafoués vous rappelle que la France est le pays des droits de l’homme, et que l’un de vous lui rétorque <>, c’est vous. Les exilés reconduits en Italie à pied et poussés par une voiture des forces de l’ordre, comme du bétail, c’est vous. Les faux randonneurs qui font mine d’indiquer le chemin à des exilés égarés qui quelques minutes plus tard tombent entre les mains de vos collègues qui les ramènent en Italie, c’est vous. La répression et le découragement des solidarités et des idéaux de fraternité, jetés par-dessus bord, c’est vous. L’intimidation et le harcèlement des solidaires et de leurs familles, c’est vous.»
Il existe donc, en plus du danger que constitue une marche de nuit en haute montagne, en plus des agissements de l’extrême-droite, en plus de l’hostilité des habitants, une autre menace, celle des agissements des gendarmes chargés de la surveillance de ce passage frontalier. Danger d’autant plus important qu’il est impossible pour les camarades de pouvoir observer ces rencontres avec la gendarmerie. Accompagner les migrants lors de ces passages constitue «l’aide au franchissement de frontière», la peine maximale étant de dix ans d’emprisonnement, 750 000 euros d’amende et l’interdiction du territoire français pour ces faits.
Les 3 + 4 de Briançon : besoin de solidarité
C’est ce pourquoi sont poursuivi-e-s «les 3 de Briançon», qui ont été incarcéré-e-s lors d’une marche qui traversait la frontière, alors qu’au même moment les néo-fascistes de Génération identitaire organisaient une manifestation. Pendant des semaines, ces militant-e-s d’extrême-droite ont tenté d’empêcher des migrant-e-s de passer, disposant d’un blanc-seing de la part des services de police et de l’État. . Il faut rappeler que le mois précédent cette marche, trois migrant-e-s avaient perdu la vie sur le chemin à cause de la persécution policière et des conditions de circulation de ces personnes.
Une date de procès a été annoncée pour les trois de Briançon et il semblerait que des militant-e-s solidaires, ayant eu affaire à la police après cette marche, seront jugés aussi ce même jour, le 8 Novembre 2018. En effet, quatre personnes supplémentaires ont été mises en garde à vue en Juillet, poursuivies pour les mêmes motifs «d’aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire français en bande organisée» suite à la marche du 22 avril dernier
Nous ne manquerons pas d’afficher notre solidarité pour elles et eux, et organiserons un événement à ce moment-là.
Le week-end «passamontagna»
Du 8 au 10 Juin, des camarades se sont rendus à un week-end nommé «passamontagna». Ce week-end a rassemblé plus de deux cents personnes lors de trois jours de marche autour de la frontière franco-italienne, des débats et des rencontres ont eu lieu avec des habitant-e-s, les migrant-e-s et les bénévoles qui soutiennent les réfugié-e-s. Ces deux cents personnes ont accompagné les migrant-e-s et traversé la frontière jusqu’à Briançon sous une surveillance massive de la police (camions de CRS, hélicoptère, prise de vidéos et de photos). Une nouvelle marche devait avoir lieu le week-end où nous sommes venus mais n’a pas pu se tenir. Lutter contre les frontières
Pour conclure nous nous sommes engagé-e-s à faire le relais entre les mobilisations à la frontière et Lyon et à organiser la solidarité. Nous le ferons bien sûr avec tous ceux et celles qui le souhaitent, militant-e-s ou non de la GALE. Et surtout nous nous sommes rendus chez Jesus à l’appel du collectif d’animation afin d’organiser cinq jours de camping dans le but de sensibiliser et d’organiser la lutte sur la frontière. Il sera donc organisé un camping solidaire en septembre et nous vous donnerons plus d’informations le moment venu.
Invitation au camping de lutte du 19 au 23 Septembre au col du Montgenèvre
Nous vous convions au cinq jours pour partager, réfléchir, et pratiquer la lutte contre les frontières et les Etats qui les utilisent. Voici le tract en Italien, nous vous tiendrons informé du contenu car le programme est en cours de construction.
La GALE souhaite réaffirmer à travers son engagement la nécessité de briser les frontières qui tuent tous les jours que cela soit en montagne, en Méditerranée, ou ailleurs. L’État français se permet d’engager des guerres impérialistes dans le monde. Il affame les peuples à travers l’asservissement des populations dans une démarches néo-colonialiste. Les entreprises françaises sont présentes dans le monde entier. Les marchandises traversent quotidiennement toutes les frontières mais les hommes, les femmes et les enfants qui fuient la misère et les guerres ne le peuvent pas, au mépris même de la législation. L’État français et l’Europe ferment leurs portes aux migrant-e-s, ferment leurs ports, criminalisent celles et ceux qui leur viennent en aide, financent l’autocrate Erdogan pour les retenir ou encore les milices libyennes qui les maltraitent. Ce traitement est une honte qui contamine toute l’Europe où les mouvements xénophobes grandissent, quand ils ne sont pas déjà au pouvoir comme en Hongrie ou en Pologne. Nous sommes contre toutes les frontières et militons pour la libre circulation des personnes et la liberté d’installation.
Retour sur la soirée du le 11 avril 2018 attaquée par les membres du Pavillon Noir organisation néo-fasciste appartenant au mouvement Bastion Social et appel à soutien face à la justice pour notre camarade qui passera en cours d’appel dans les prochaines semaines
Après le temps du récit policier et celui des médias vient celui de la vérité.
Nous avons verrouillé notre communication afin d’éviter d’exposer notre camarade à plus d’acharnement judiciaire et médiatique. En effet, bien que faisant partie de ceux et celles qui ont subi l’assaut des néonazis du Bastion Social, notre camarade est celui qui est passé le plus près de la prison. Il risque d’y passer six à neuf mois.
Nous reviendrons plus tard sur l’action judiciaire.
Le mercredi 11 avril 2018, une association promouvant la scène hardcore sur Lyon organisait un concert dans le bar « RocknEat » situé au 32 quai Arloing dans le 9 ème arrondissement de Lyon. L’organisation de l’événement, indépendante du bar, souhaite démontrer que la scène hardcore partage des valeurs opposées à celles de l’extrême-droite. C’est pourquoi ses membres ont fait le choix d’apposer un petit logo où il est écrit « no racism, no sexism, no fascism » :
Ce choix assumé leur avait déjà créé des soucis avec des militants fascistes de Lyon lors d’un concert organisé quelques semaines auparavant dans ce même bar. En effet, ces derniers s’étaient déjà amusés à venir molester une partie du public. Il est d’ors et déjà important de noter que le « RockNEat » se situe à quelques centaines de mètres du local néonazi « Pavillon Noir », bar du groupe fasciste Bastion Social, nouvelle organisation du Groupe Union Défense. Pour approfondir sur ce qu’est le Bastion Social et les agissements de leurs militants, nous vous laissons le soin d’aller regarder ce qui a été écrit par le site d’information local rue89Lyon : (https://www.rue89lyon.fr/2018/01/11/bastion-social-gud-change-de-costume-inaugure-nouveau-local-vieux-lyon/).
ACTE I : l’attaque des militants néofascistes du Bastion Social
Ce mercredi 11 avril avait lieu un concert qui représentait une scène ouverte à tous et toutes dans un quartier qui subit la tentative d’une sanctuarisation par l’extrême-droite. C’est d’ailleurs pour cette même raison que nous venons régulièrement diffuser des tracts d’information aux habitants/es de ce quartier pour les informer et leur montrer qu’ils et elles ne sont pas seuls. Nous sommes un certain nombre à apprécier le style musical, et nous nous réjouissons que des organisations de culture mettent en avant des valeurs qui nous ressemble (antiracisme, anti-sexisme, défense des droits des personnes LGBTQIA++ etc…).. Nous sommes donc venus à cinq à ce concert soutenir cette initiative et passer un bon moment autour d’un verre, entre amis/es. La soirée se déroulait sans encombre, lorsque nous avons repéré une petite équipe de nazillons. Nous avons alors pris le soin d’en avertir l’organisation afin d’éviter tout désordre. Nous avions tout le loisir à ce moment de déclencher les hostilités, c’est pourquoi la rhétorique exécrable des journalistes réduisant ce qui s’est passé ce soir là à une simple rixe est hors de propos. Nous avons donc averti dans un premier temps les organisateurs de ce concert. L’organisation a fait savoir à l’agent de sécurité que ces personnes n’avaient rien à faire dans ce concert et représentaient un risque de désordre public plus que probable. Après les avoir mis dehors, l’agent de sécurité et le patron les ont refais entrer arguant que c’étaient des clients/es comme les autres et que le bar était neutre sur ce point de vu. On passera sur la neutralité face au nazisme. Nous avons donc fait savoir, de manière solennelle, notre indignation et notre désir de quitter les lieux dans ces conditions. Il était impossible, pour nous, de faire la fête à côté de personnes qui, nous le savons, passent leur temps à agresser des militant/es, pratique des ratonnades de personnes de couleurs, vandalisent des lieus de lutte comme la permanence de la CNT, la librairie la Plume Noire et la permanence PCF des pentes de la Croix-Rousse etc, etc.. A peine avions nous passé la porte du bar pour sortir qu’environ une vingtaine de personnes nous attaquèrent de manière coordonnée et de front, pendant que les cinq nazillons restés à l’intérieur le firent dans notre dos. Dans la précipitation nous n’avons pas vu tout l’arsenal dont ils disposaient mais nous avons pu voir des barres, ceintures, bombes lacrymogène et tazers. Ce n’est pas un miracle mais bien grâce à l’entraînement dont nous disposons que nous avons pu repousser cette attaque lâche et en surnombre. Nous avons tout fait pour nous défendre vigoureusement et certains d’entre-eux doivent regretter leur attitude. Lors de ce déferlement de violence notre petit groupe s’est scindé en deux, certains/es partis/es chercher la voiture avec laquelle nous nous étions rendus/es au concert. Si nous nous en sommes sortis/es avec seulement quelques égratignures et bosses c’est aussi grâce à l’intervention de notre camarade qui, inquiet de l’issu de leur attaque, est venu tenter de nous récupérer. En effet, au milieu de la mêlée, il a pu approcher son véhicule de nous mais il y avait trop de monde autour de celui-ci pour que nous puissions y pénétrer. Son intervention et son sang-froid ont sauvé bon nombre de personnes venues assister à ce concert.
Si nous n’avions pas pris l’initiative de nous défendre et par là même de défendre le concert, de protéger les personnes à l’intérieur du bar et de repousser la milice d’extrême-droite, l’issue aurait pu être extrêmement grave ! Et non, messieurs et mesdames les journalistes, ce n’était pas une rixe entre extrémistes mais une action d’autodéfense face à des militants-es néofascistes venus-es agresser des amateurs-rices de musique. C’est bien le Bastion Social accompagné par son leader, le « charismatique » Steven Bissuel et son trésorier Tristan Conchon , qui a effectué ce raid. On ne sait pas si ce type d’activité est inscrit sur les statuts de leur association, on laissera à la mairie le soin de vérifier vu que visiblement, il n’y a rien à signaler de leur côté. Leur trésorier avait l’air de prendre son rôle très au sérieux. Quoiqu’il en soit, la police venue par la suite nous a signalé la présence de caméras qui auraient tout filmé. C’est une chance, d’habitude elles ne fonctionnent pas pour eux. Nous sommes convaincus que les images viendront étayer notre propos.
ACTE 2 : violences policières et emballement judiciaire
Lorsque la police est arrivée, nous avons de notre côté signalé que nous n’avions rien à dire. Nous venions de subir une attaque, de protéger un lieu et il y avait assez de témoins de ce qui s’était passé. Après quelques embrassades entre les propriétaires du bar et des discussions informelles avec les personnes présentes, les forces de police vinrent à la rencontre de notre camarade G. pour lui proposer de s’entretenir avec eux : « ou vous venez, ou on vous embarque ». De fait ils l’ont embarqué et nous le reverrons « libre » que deux jours plus tard. Après avoir prévenu une avocate nous nous sommes rendus-es le soir même devant l’hôtel de Police Marius Berliet. En attendant cette dernière, les pompiers sont arrivés sur place et sont venus emmener notre camarade le visage tuméfié et ensanglanté. Il a juste eu le temps de nous dire qu’il venait de subir un tabassage en règle dans les locaux de la police.
Nous avons donc un camarade qui est entré en bonne santé, qui avait eu le temps de se débarbouiller le visage et qui est sorti du commissariat la tête méconnaissable.
L’officier de police judiciaire qui a commencé à l’interroger lui a cassé le nez à coup de poing et ses collègues sont venus-es le finir à coup de pied devant d’autres policiers qui eux ont détourné le regard (vous savez ceux qu’on nomme communément « les bons flics »). Malgré tout il a pu continuer ses deux jours de garde à vue avec un nez cassé, sans que personne n’y trouve à redire. Au bout de deux jours il a été présenté devant un juge d’instruction. Ce dernier et le procureur de la république ont tous les deux réclamés sa mise en détention en attendant le procès et ce bien qu’il présentait toutes les garanties prévues pour s’en passer ! Le procureur aurait déclaré en off, « les 8 (les fachos ndlr) vont sortir, celui-là je le garde ». En effet, 8 fascistes ont été arrêté ce soir-là dont Bissuel et Conchon. Deux d’entre eux sont sortis du tribunal avec le statut de témoins assistés alors qu’ils avaient été placés en garde à vue pour violence en réunion. C’est le juge des libertés qui, après une heure trente de délibéré, a décidé de faire sortir notre camarade. Il est important de savoir qu’aucun témoignage de personnes présentes ce soir là n’ont été retenus (sans parler des vidéos montrant les nazillons-es se rassembler devant leur local et se diriger en groupe vers le RocknEat peu de temps avant l’attaque).
Notre camarade est mis en examen pour violence avec une arme par destination (il s’est défendu), outrage et rébellion (la police veut pouvoir justifier son nez cassé), et dégradation. Tant qu’à faire, pourquoi pas le charger pour l’emmurage du pavillon noir, lieu de rencontre néonazi de Lyon. En effet, deux jours avant, une équipe se faisant appeler la section AFArge a tout simplement muré le local néo-nazi. Vous trouverez leur communiqué ici : https://rebellyon.info/Lyon-nous-avons-ferme-le-Bastion-18981 Le procureur ayant fait appel de la décision de la juge des libertés et de la détention, notre camarade repassera devant un juge à la cours d’appel pour savoir si il devra passer plusieurs mois en prison en attendant le procès final. Conclusion et invitation à la presse Pour conclure, nous pouvons affirmer que nous sommes fiers-es de ce que nous avons fait. Lorsque nous disons nous opposer à l’extrême-droite partout où elle se trouve, ce ne sont pas que des bons mots. Les beaux slogans « le fascisme c’est la gangrène on l’élimine ou on en crève » ne sont pas justes des paroles en l’air et nous avons à cœur de tout faire pour dégager ces raclures de nos vies. Nous ne nous sommes jamais cachés-es de promouvoir une pratique de l’auto-défense populaire face aux milices d’extrême-droite. Maintenant, si la justice vient s’immiscer, nous en répondrons volontiers car nous étions en état de légitime défense. C’est bien une trentaine de membres d’une organisation d’extrême-droite qui est partie du local « le pavillon noir » pour en découdre avec le public d’un concert. Des habitants-es du quartier nous ont procuré des écrits témoignant de cela.
Nous invitons les journalistes qui nous ont contacté à le refaire. Nous sommes désormais disposés-es à leur parler, nous ne doutons pas que loin du buzz, ils-elles ont eux-elles aussi à cœur de dire la vérité. Nous sommes en train de discuter de l’éventualité de faire une conférence de presse.
Nous allons nous battre pour que notre camarade ne fasse pas les frais de l’acharnement policier et judiciaire à son encontre. Il passera en cour d’appel de Lyon car le ministère public souhaite l’emprisonner en attendant son procès. Nous remercions toutes les personnes qui sont venues nous soutenir, qui nous ont envoyé des messages, il existe une réelle solidarité qu’il faut entretenir. Cela donne de la force pour la suite ! Lyon est, et restera antifasciste !
Non, se défendre face aux agissements des fascistes n’est pas un crime !
NB: nous tenons à remercier les personnes du public qui sont intervenues pour les repousser dont une particulièrement qui s’est fait ouvrir le crâne et qui a fini sa soirée à l’hôpital. Sa soirée a été gâchée par ces néo-nazis, mais il a su réagir dignement face à cette attaque. Ce genre de réaction est remarquable et nous lui souhaitons un bon rétablissement.
Ce samedi 17 février nous avons déployé une banderole au dessus du quai Docteur Gailleton et diffuser le tract suivant:
Ces dernières semaines, la métropole de Lyon, épaulée par les services de l’État, s’est lancée dans une véritable chasse aux réfugié.e.s et à ceux et celles qui les soutiennent.
A Lyon, fin novembre, une cinquantaine de migrant.e.s ont occupé avec les étudiant.e.s de Lyon 2 un amphithéâtre du campus de Bron, le temps de trouver un logement.
Cette occupation a pris fin avec l’installation de ces dernier.e.s dans une ancienne caserne de pompiers inoccupée à Villeurbanne.
Dans la métropole de Lyon, c’est pas moins de 20 000 logements vacants qui pourraient être mis à la disposition de ceux et celles dans le besoin. Une grande partie appartient à la Métropole qui préfère investir 1,8 millions d’euros dans la surveillance de ces bâtiments vides.
Des moyens colossaux qui pourraient être utilisés pour le relogement des personnes sans toit.
Le Bastion social (ex-GUD, groupuscule fasciste) profite de la question du mal logement et de la misère pour promouvoir leurs idées xénophobes et racistes.
S’inspirant du mouvement néo-fasciste italien Casapound, qui depuis 2003 se sert des problèmes de précarité et de mal logement à des fins populistes, ils promeuvent « la priorité nationale » et se servent de cette récupération intéressée pour favoriser leur politique fasciste.
La solidarité n’a pas de classes ni de frontières.
cofA la différence de ces nazillons à la fibre sociale, des associations de parents d’élèves, du droit au logement et des anonymes se battent à l’ombre des projecteurs pour reloger dans des conditions dignes tous ceux et celles qui le requièrent. Cependant l’État traque et condamne à des peines de prisons ces bénévoles. Ainsi Cédric Herrou, agriculteur dans les Alpes maritimes, fut condamné à de la prison avec sursis et à des amendes pour recueilli, hébergé et nourri des migrants traversant la frontière alpine dans le froid et la neige.
La criminalisation de la pauvreté et l’instauration d’un délit de solidarité prouve une fois de plus que l’État français préfère punir qu’agir face à la misère.
Interpelé lors de la manifestation contre le g20″ Welcome to hell » puis placé en détention pendant 3 mois à la prison JVA Bilwerder de Hambourg, cela fait un mois que j’ai retrouvé la liberté.
Il est grand temps de remercier toutes les personnes et organisations ayant participé de près ou de loin a améliorer la vie en détention et œuvré pour ma libération.
Merci à mes amis présent lors de l’interpellation et à toutes les personnes venues demander nom prénom et dates de naissance pour transmettre a la légal team
Merci a la légal team hambourgeoise
Merci a rote hilfe qui nous a fait parvenir à tous les prisonniers du g20 des lettres de soutien venant de toute l’Europe
Merci au collectif « United we stand » pour l’organisation chaque premier dimanche du mois (sans faute) de manifs de soutien devant la prison avec musique et prises de parole en plusieurs langues pour que tous toutes les inculpésé-e-s) puissent comprendre.
Merci au PGR crew d’avoir pris soin de mon clébard pendant 3 moi et d’avoir soutenu ma mère et ma copine.
Énorme merci a ma famille et mes amis pour les mandats et pour les lettres reçues en détention. Recevoir des nouvelles de l’extérieur (et des blagues à la con) aide beaucoup a supporter l’enfermement.
Un grand merci au Groupe Antifasciste Lyon et Environs pour le soutien moral et financier offert a moi et ma famille.
Merci au groupe Moscow Death Brigade pour le concert de soutien et au rafiot de l’avoir accueilli.
Merci aux codétenus de JVA bilwerder (du G20 ou non) pour leur solidarité et leur humour entre les murs.
Merci à la famille, aux amis et militants de Hambourg pour leur présence au procès.
Merci à l’essaim de Julie, au piraillons/annonéens; aux groupes et intervenants de la soirée de soutien ardéchoise.
Merci a toutes les personnes ayant aidé les détenu-e-s du G20, a tous ceux que j’ai pu oublier et a tous ceux qui continue de lutter.
Et bien sur un merci tout spécial a l’officier Kupey et à ses 10 copains robocops sans qui rien de tous cela n’aurai été possible
Alors que la guerre contre Daesh s’intensifiait au Moyen Orient et que les kurdes obtenaient des victoires significatives dans le kurdistan Syrien ; l’Etat turque a attaqué les populations kurdes au sein même de ses frontières craignant que le projet d’émancipation du confédéralisme démocratique se propage en Turquie. En plus des milliers de morts, ce sont des milliers de familles qui ont été jetées à la rue suite aux différentes attaques du pouvoir turque et de ses militaires. Ce concert a pour ambition de pouvoir attirer l’attention du public sur ces Evénements et de récolter des fonds pour venir en aide à ces familles.
Erdogan et Daesh sont des alliés objectifs de manière notoire, et cela est même reconnu par les services de renseignement des différents acteurs de la région. Leur alliance n’est pas seulement tactique, mais elle présente un fond stratégique commun : une vision similaire de leurs rôles dans la région, des ennemis communs, un intérêt à s’épauler et à commercer, ce dont ils ne se privent pas. Même si leur forme d’exercice du pouvoir n’est pas à mettre sur le même plan, Erdogan se drapant dans les formes de la légalité bourgeoise, il est clair qu’ils représentent, à l’heure actuelle, les deux faces de la même pièce.
Nous même, au sein des pays impérialistes, sommes loin d’être neutres dans ce conflit, ou même du bon coté du fléau. La coalition occidentale soutient fermement la Turquie, pour des considération géostratégiques : L’Etat Turc est un pivot dans le Moyen-Orient et fait partie de l’OTAN ; des considérations économiques importantes, l’UE est un client et un fournisseur important, avec au premier chef l’Allemagne. Par ailleurs, un effondrement de l’Etat Turc pourrait profiter à l’impérialisme russe, en concurrence avec la coalition d’impérialismes occidentaux.
L’Etat Français, lui aussi, joue, par ses interventions militaires répétées -et inefficaces- le rôle de pompier incendiaire dans la région, prétendant y apporter ses « valeurs humanitaires », tout en nourrissant le conflit par l’envoi d’armes, d’experts, d’équipement, de même que par le soutien diplomatique.
Si Erdogan a vociféré contre l’Etat Français à certaines reprises -diatribes habituelles des tribuns démagogues- il est clair qu’il existe une unité de vue et d’objectifs entre les deux Etats à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Militants antifascistes, mais également anti-impérialistes, nous considérons qu’il est de notre devoir de soutenir la lutte de libération que mène le peuple Kurde ; de même, nous ciblons en priorité la main de notre propre impérialisme, lequel n’intervient que pour les intérêts des capitalistes, des bourgeois et bourgeoises de France, et nullement pour apporter la moindre issue positive à ce conflit.
Politiquement, nous apportons notre soutien intégral aux révolutionnaires et aux anti-impérialistes du Kurdistan, dans leur lutte juste contre l’oppression du régime d’Erdogan et pour la constitution du projet de confédéralisme démocratique. Nous avons organisé -par le passé- plusieurs événements pour diffuser des informations sur la situation au Kurdistan, et pour organiser une solidarité dans la mesure de nos forces.
A notre échelle, nous organisons ce concert de soutien, dans le but de dégager des ressources financières pour qu’elles servent à payer la reconstruction dans le Bakur (Kurdistan turc), dévasté par les récentes offensives de l’Etat turc sur ses terres craignant le développement du projet d’émancipation kurde. L’argent servira aussi directement aux populations touchées par ce conflit, aux milliers de familles ayant perdu des proches ou leur lieu d’habitation.
Nous accueillerons cinq groupes samedi 15 octobre pour ce concert dans le bar du 6ème continent 51 Rue Saint-Michel, 69007 Lyon. Ouverture des portes et début du concert à 21h00.
Vous trouverez aussi des tables de presse et de la restauration.
BERXWEDAN JIYAN E ! JUSQU’A LA VICTOIRE !
Groupe Antifasciste Lyon et Environs & La Maison de la Mesopotamie
Bien que ne faisant pas la Une de l’actualité des grands médias ces dernières semaines, l’état turque ne cesse de réprimer toute contestation politique et sociale ainsi que de mener une guerre féroce contre les populations kurdes.
Etat d’urgence, couvre-feu, occupation militaire et déchéance de nationalité, tel est le menu actuel de la politique intérieure menée par le gouvernement d’Erdogan au même moment où il accepte, contre quelques milliards d’euros, de devenir le chien de garde frontalier de l’Union-Européenne, bel exemple d’intégration et de délégation de service.
La Maison de la Mésopotamie et le Groupe Antifasciste Lyon & Environs vous proposent une conférence d’information sur la situation en Turquie et au Kurdistan le samedi 16 avril à partir de 14h (à la MDLM, 11 rue Mazagran – Lyon 7).
Vendredi premier mai 2015, un groupe d’individus aux profils plus ou moins clairs a tenté d’attaquer un squat rue de Châtillon à Rennes. L’information présentée telle quelle est celle que l’on a vu fleurir dans les différents médias nationaux, argumentant paresseusement sur la nécessité de protéger une pauvre propriétaire dépossédée de son lieu de vie (qu’elle laissait depuis des années en jachère…).
Nous entendons, par le biais de ce dossier, mettre à jour la réelle nature de ces « défenseurs de la propriété privée », en l’occurrence un agrégat de royalistes, de supporters de football d’extrême droite, de néo-fascistes bretonnants, et de restes des « fameux » Bonnets Rouges.
Nous décortiquerons également la mécanique particulière instiguée en premier lieu par le journal Ouest France, qui par le ton employé et les appels lancés à certaines catégories politiques, porte une lourde responsabilité dans la constitution de ce que l’on peut qualifier de milice d’extrême droite.