La mise en place permanente de l’État d’urgence et de ses abus fait déjà des ravages.
Si nous ne nous faisions aucune illusion sur la neutralité de la justice et de ceux qu’elle protège ; il est désormais officiel que la police et les autorités n’ont même plus besoin d’elle pour agir.
Ce matin des policiers sont venus sur le lieu de travail d’un de nos camarades sommer sa hiérarchie de l’envoyer au commissariat sans délais.
Sur place, notre camarade s’est vu interdire sa présence lors de notre contre-rassemblement organisé ce samedi 7 Octobre sans aucune décision de justice.
Les autorités et les services de police peuvent désormais venir vous chercher sur votre lieu de travail avec toutes les conséquences que cela comporte en terme d’image, de sanction, de présomption, librement sans aucune autorisation particulière.
La police peut vous interdire de joindre un rassemblement contre des militants néo-nazis.
Être militant-e-s de gauche, engagé-e-s contre l’extrême-droite, constitue un prétexte au harcèlement policier.
La liberté se meure en silence, l’arbitraire devient total et nous, militant-e-s engagé-e-s sommes à la merci de l’État et des autorités locales.
Ces dispositions de l’État d’urgence sont appliquées avec zèle par le pouvoir en place, nous n’imaginons même pas ce qu’il en sera avec un parti comme le FN au pouvoir.
Notre liberté se meurt dans un silence assourdissant.
Il faut être sacrément ignorant du passé et égoïste pour ne pas se sentir touché par la manière dont se comporte le pouvoir et dont nos libertés s’amenuisent.
Ce qui se passe pour notre camarade est gravissime. Il est victime d’un harcèlement totale de la part des autorités, de la police et nous craignons pour la suite des événements.
Nous ne cesserons jamais de lutter, de militer pour un monde meilleur, même face aux pires intimidations.
Nous ne plierons jamais, face à personne.
Que les services de police l’entendent, notre haine de l’injustice est viscérale, notre engagement révolutionnaire est total, vous ne nous arrêterez jamais.
Nous vous invitons ce samedi à 14h00 place Bellecour, à l’entrée de la rue Victor Hugo pour réaffirmer que non, des néo-nazis ne doivent pas prendre la rue !