L’extrême-droite est un des grands gagnant de ces élections.
Pas uniquement du fait de son score, terrible, mais bien car ce sont ses idées qui ont été le centre de gravité de la campagne.
Ses thèses : celles d’une France écrasée, envahie, balayée, soumise. Celle d’un état de siège permanent, d’une apocalypse imminente. Ces mensonges, rabâchés sans cesse, au mépris de la réalité.
Celle d’un anéantissement des droits sociaux et syndicaux, des libertés publiques, de l’égalité hommes-femmes, de l’accès au mariage pour tous, à la contraception, à l’IVG.
Certains, certaines, ont cru voir dans Macron, à l’opposé, le chevalier de la lumière, le sauveur, celui qui écartera la menace frontiste.
Il n’en est rien. Les deux finalistes ont été en accord complet sur quatre choses :
les travailleurs et les travailleuses vont devoir se sacrifier pour leurs patrons.
Les immigrés seront toujours pourchassés.
La police bénéficiera de plus de libertés pour traquer, mutiler, tuer.
L’Etat français portera toujours la guerre, la mort, le chaos, pour les bénéfices de ses grands groupes industriels.
Nous ne voulons pas de cette exploitation sans limites, sans bornes. Un torrent de misère se déversera, dès les premières réformes.
Déjà les grèves naissent, à GM&S ; à la raffinerie de Feyzin.
Mais ce gouvernement, comme les précédents, compte sur deux alliés pour briser la constatation sociale, pour maintenir l’exploitation par la peur et la brutalité.
Une police qui n’a cessé de discriminer, de blesser, de mutiler, de violer et de tuer. Hier, Curtis à Antony. Encore avant, Medhi, à Vénissieux. Théo à Aulnay-sous-Bois; Wissam à Clermont-Ferrant ; Adama, dont on emprisonne la famille pour qu’elle ne gêne plus.
A la tête de celle-ci, Emmanuel Macron a placé l’inénarrable Gérard Collomb. Ami de policiers, des patrons, grand mégalomane, cumulard et, surtout, opportuniste sans vergogne. Après avoir trahi, après avoir manigancé -interdisant la conférence de Médiapart, retirant l’accès aux salles publiques à Mme. Taubira, le voilà arrivé à ce qu’il désirait : ministre.
Les second rang sont ceux des fascistes : La présence de l’extrême-droite, à Lyon, est un phénomène récurent. Enfants désœuvrés de la bourgeoisie des monts du lyonnais, jeunesse dorée réactionnaire, étudiants fascistes, elle est implanté depuis un certain temps dans le Vieux-Lyon. L’origine sociale de ses militants les protègent. Réseau d’entraide, avocats, soutien et lobby de parents, de proches influents…tout ceci contribue à leur accorder une certaine impunité, à leur permettre de jouer aux petits soldats de la réaction, à faire d’eux des champions du royalisme, de la vertu putréfiée, d’un passéisme ignare et fantasmé.
Lorsque ces champions de la lutte des races accueillent dans leur rang des représentants du bas peuple, ce n’est que pour leur servir de gros bras, d’exécutant, de larbins. Leur élitisme se double d’un mépris pour tout ce qui n’est pas de leur monde.
La tolérance de la Police, de la Justice, de la Préfecture à leur égard est bien connue : tandis que nos camarades subissent des gardes à vue, tandis que les amendes, le sursis, la prison frappent nos camarades et les classes populaires, eux bénéficient de la complaisance.
Pourquoi ? Parce que tout rebelles qu’ils puissent se dire, ils sont les apprentis garde du corps du système capitaliste, de la bourgeoisie, de l’exploitation.
Parce que la misère que va installer ce nouveau gouvernement, dont la première mesure annoncée sera le gel des salaires, va faire grandir la misère, va faire grandir la masse des travailleurs et des travailleuses pauvres, va augmenter l’exploitation.
Le fascisme sert à détourner la colère légitime, à l’orienter vers d’autres que les premiers responsables : les capitalistes ; les patrons ; les banquiers « bien de chez nous. »
Haïr les immigrés ; les étrangers ; les autres nations, tandis que l’exploitation devient plus forte : voilà leur programme.
Nous devons également nous défendre, être vigilant, solidaires, tant contre les forces de terreur de l’Etat que contre ses agents serviles, les fascistes. Pour organiser notre défense, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Ni l’Etat, ni la Justice, ni la Préfecture, ni les partis bourgeois.
La GALE exprime sa solidarité avec les personnes agressées, et appelle les habitants des quartiers à la vigilance. Nous appelons à renforcer, à soutenir, les organisations antifascistes, les organisations de lutte, les inter-orgas de vigilance.
Nous chasserons les fascistes de nos rues, nous les chasserons de leurs tanières.
No Pasaran !